Béatrix de Choiseul-Stainville, duchesse de Gramont, née à Lunéville le , baptisée à Remiremont le , et morte guillotinée à Paris le , est une aristocrate, salonnière et bibliophile française.

Faits en bref Naissance, Décès ...
Béatrix de Choiseul-Stainville, duchesse de Gramont
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La duchesse de Gramont, par Alexandre Roslin, vers 1774, huile sur toile, collection particulière.
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Père
François Joseph de Choiseul, marquis de Stainville (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Louise Charlotte Elisabeth de Bassompierre (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint
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Biographie

Fille de François-Joseph de Choiseul (1696-1769), 2e du nom, marquis de Stainville, et de Marie-Louise de Bassompierre, elle est la sœur :

Avant son mariage, elle fut chanoinesse de Remiremont.

Elle fut appelée à Paris, où l’on essaya d’abord, mais sans y réussir, de la marier avec le prince de Bauffremont, qui éluda ce projet. Peu après, le 16 août 1759, Béatrix épouse Antoine de Gramont[1], 7e duc de Gramont, prince de Bidache et gouverneur de Navarre. C'est un mariage prestigieux, mais son époux n'a pas bonne réputation (il a été embastillé en 1739)[2], est déjà veuf et père d'un fils. Antoine de Gramont consent à cette union sur la promesse que lui fit Choiseul de lever l’interdit de ses biens. En 1761, elle obtient un jugement de séparation de biens contre son mari[2], et cette union demeurera sans descendance.

Contrairement à son époux, qui vit dans la retraite, Béatrix paraît fréquemment à la cour. Proche de son frère le duc de Choiseul, principal ministre du roi Louis XV, elle acquiert à Versailles une importante influence. Femme ambitieuse et d’un caractère ferme, son frère espère et tente de faire de Béatrix la favorite du roi, mais ce projet échoue lorsque celui-ci fait la connaissance de Madame du Barry[3]. La duchesse est disgraciée lorsque son frère est subitement renvoyé et exilé par le roi, le 24 décembre 1770, et elle est elle-même éloignée de la cour, au château de Chanteloup.

La duchesse était également une bibliophile distinguée. Elle se constitua une importante bibliothèque de livres reliés à ses armoiries. Cette bibliothèque fut dispersée aux enchères le 16 ventôse an V, après sa mort [4].

Restée à Paris pendant la Terreur, elle est arrêtée en application de la Loi des suspects et incarcérée. Lorsqu’elle fut convoquée, en 1794, devant le Tribunal révolutionnaire qui devait la condamner à l’échafaud, on lui demanda : « N’as-tu pas envoyé de l’argent à des émigrés ? », elle répondit : « J’allais dire que non, répondit-elle, mais ma vie ne vaut pas un mensonge ! ».

Sources

Notes et références

Annexes

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