Loading AI tools
structure de végétation constituée de bandes d'arbustes ou d'herbacées De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La brousse tigrée est une structure de végétation constituée d'une succession régulière de bandes d'arbustes ou d'herbacées, séparées par des bandes de sol nu ou de faible couverture herbacée, et s'allongeant parallèlement aux courbes de niveau du terrain. Selon les localités, la distance entre deux répétitions de la structure peut être très variable allant du décimètre à plusieurs hectomètres mais d'une échelle toujours supérieure de plusieurs ordres de grandeur à celle des individus végétaux. Ces structures apparaissent dans les écosystèmes arides à semi-arides, en bordure des déserts tropicaux, sur des terrains à faible pente et sur sol peu profond.
Loin d’être anecdotique, ce type d’organisation végétale a déjà été décrit en Afrique, en Amérique du Nord et du Sud et en Australie[1].
De légères différence d'aridité ou d'intensité de la pente de terrain peuvent mener à différentes structures de végétation. Sur pente forte (supérieure à 25 %)[2]:
Sur pente faible, et selon une aridité croissante:
Bien que ces structures peuvent sembler au premier abord particulièrement stables dans le temps, il n'est pas moins vrai que leur existence reste conditionnée par le climat: une diminution des précipitations peut provoquer le passage d'une végétation homogène à une structure régulière en bande ou en trous en quelques décennies[3]. La transition entre structures régulières a également été observée. De plus, les bandes de végétations se déplacent lentement vers l'amont de la pente sur laquelle elles se trouvent, ce processus étant le résultat d'un rapport reproduction sur sénescence favorable dans la lisière aval et défavorable dans la lisère amont des bandes.
C'est en 1950 que W.A. Macfadyen[4] a décrit pour la première fois une telle organisation végétale en Somalie britannique. Le terme brousse tigrée est utilisé pour la première fois en 1956 par Albert Clos-Arceduc[5] Depuis lors, de nombreux auteurs ont tenté d'expliquer ce phénomène. Après les nombreuses descriptions de terrain et les premiers modèles conceptuels proposés par les écologues de terrain, ce sont les physiciens qui ont pris le relais dans les années 90 pour proposer un mécanisme d'auto-organisation. Plusieurs déclinaisons de ce type de modèle ont été proposées[6],[7],[8],[9] mais toute tentent de modéliser ce phénomène comme une réponse directe ou indirecte de la végétation à l'aridité[10]. La diversité des structures observées de par le monde est ainsi expliquée par les différents ratios possible des portées latérales des interactions facilitatrices et compétitrices œuvrant entre les individus. Les éléments empiriques dont nous disposons semblent fortement corroborer cette hypothèse d’auto-organisation. Cependant, même si elle est endogène, cette organisation est nécessairement modulée par les contraintes externes imposées au système (aridité, anisotropie, exploitation).
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.