Loading AI tools
économiste serbo-américain De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Branko Milanović (serbe : Бранко Милановић), né le à Paris, est un économiste serbo-américain[1],[2]. Il est spécialiste des questions de pauvreté, d'inégalité dans la répartition des revenus et de politique sociale.
Naissance | |
---|---|
Nom dans la langue maternelle |
Бранко Милановић |
Nationalité |
serbe, américaine |
Formation |
Université de Belgrade (doctorat) (jusqu'en ) |
Activité |
A travaillé pour | |
---|---|
Site web | |
Blog officiel |
(en) glineq.blogspot.com |
Il naît à Paris de parents serbes et grandit à Belgrade, à l'époque en Yougoslavie socialiste.
Il a été économiste au département de recherche de la Banque mondiale[3] et professeur invité de l'Université du Maryland et de l'université Johns Hopkins[4],[5].
Il est actuellement professeur au graduate center de l'université CUNY, à New York, ainsi que chercheur associé au LIS, un centre de recherche sur les inégalités.
Il rédige, pour la Banque mondiale, un rapport sur les conséquences économiques de la transition du socialisme à l'économie de marché au cours des années 1990[6].
Par la suite, il se distingue par son étude des inégalités à l'échelle mondiale. Son livre de 2016, Inégalités mondiales, dont la traduction française (2019) est préfacée par Thomas Piketty, démontre les effets contrastés de la mondialisation sur les revenus des différentes classes sociales dans les différents pays du monde.
Il affirme qu'entre 1988 et 2008, la structure de la mondialisation a profité aux pays asiatiques les plus pauvres et aux Occidentaux les plus riches au détriment des classes moyennes du Nord. Les classes populaires et moyennes dans les pays riches ne voient pas leur revenu progresser, du fait que cette catégorie « (...) dépend pour la plupart de leurs revenus du travail et n’ont aucun revenu de capital significatif »[7].
Il illustre les inégalités selon la courbe suivante, avec en abscisses, la distribution des individus en fonction de leur revenus (à gauche, les plus pauvres, à droite les plus riches), et en ordonnées, la progression du revenu entre 1988 et 2008.
Du fait de sa forme, la courbe est souvent appelée la « courbe de l'éléphant » :
Selon l'interprétation de Branko Milanović, la pauvreté a reculé (les revenus des plus pauvres ont augmenté entre 20 et 50 %) tandis que les classes moyennes chinoise et indiennes se sont enrichies (progression de 80 %) sur une période particulièrement courte.
Les revenus situés entre le 80e centile et le 85e centile ont stagné correspondant aux individus qui vivent dans les pays riches (70 % d'entre eux sont situés dans les pays de l'OCDE) et qui par conséquent n'ont pas bénéficié des effets de la mondialisation. Tandis que les revenus ont progressé de 70 % (100e centile) pour les individus catégorisé comme « super-riche » vivant pour la plupart dans les pays aux économies avancées dont la moitié aux Etats-Unis[8].
En septembre 2016, un rapport de la Resolution Foundation, un think tank britannique, affirmait que ces données étaient vraies, mais l'interprétation était fausse ou trompeuse. Selon cette étude, le creux de la courbe éléphant n'était pas uniquement imputable à la mondialisation mais à des phénomènes exogènes (évènements géopolitiques par exemple). Par ailleurs, la collecte des données analysées est essentiellement celle des revenus fiscaux et par conséquent déclarés[9] -- ce qui conduit à sous-estimer les revenus des plus riches lorsqu'ils pratiquent la fraude fiscale.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.