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Banboku Ōno
homme politique japonais De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Banboku Ōno (大野 伴睦, Ōno Banboku ), né le dans la préfecture de Gifu et mort le à Tokyo, est un homme politique japonais. Représentant du Japon pour la préfecture de Gifu de 1930 à 1942 et de 1946 à 1964, il devient un puissant chef de faction du Parti libéral dans l'après-guerre, préside la Chambre des représentants de 1952 à 1953 et joue un rôle majeur dans la fondation, en 1955, du Parti libéral-démocrate (PLD), dont il assume la vice-présidence de 1957 à sa mort.
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Jeunesse et débuts
Banboku Ōno est né à Miyama, dans le district de Yamagata, dans la préfecture de Gifu, le [1]. Il entame des études de droit à l'université Meiji mais en est expulsé après avoir été arrêté pour sa participation aux émeutes de la crise politique Taishō en février 1913[2],[3]. Il rejoint peu après le groupe de pression extraparlementaire (院外団, ingaidan ) de l'Association des amis du gouvernement constitutionnel, ou Rikken Seiyūkai, à l'invitation de son secrétaire général Tsuneemon Murano (ja)[3]. L'ingaidan est alors l'organisation chargée des activités informelles du parti telles que la collecte d'informations, la distribution de pots-de-vin ou les actions violentes[4]. Le travail et le mode de vie des membres de l'ingaidan plaisent à Ōno qui, à partir de là, monte peu à peu en grade au sein de la Seiyūkai[5]. Son implication dans l'ingaidan, dont les frontières avec le monde criminel sont poreuses, l'amène à tisser des liens durables avec des chefs yakuza, qu'il continue de fréquenter jusqu'à la fin de sa carrière[6].
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Parcours politique
Résumé
Contexte

Ōno est élu membre de l'Assemblée municipale de Tokyo en 1922[7]. Il reste neuf ans en fonction et prend notamment part à la délégation envoyée aux États-Unis pour remercier les Américains de leur soutien à la reconstruction de la capitale japonaise après le séisme du Kantō de 1923[2].
En 1930, Ōno est élu représentant du Japon dans la première circonscription de Gifu et, à la Diète, rejoint la faction d'Ichirō Hatoyama[7]. Lors des élections législatives de 1942, comme il refuse de soutenir la politique du Premier ministre Hideki Tōjō, il est étiqueté « candidat non recommandé » par le gouvernement et perd son siège[7],[2].
Après la guerre, Ōno participe à la fondation du Parti libéral et, à l'issue des élections législatives de 1946, retrouve son siège à la Diète[7],[8]. Après avoir été brièvement ministre délégué à l'Intérieur[1], il devient secrétaire général du Parti libéral en 1947[7].
Cependant, en 1948, il est impliqué dans le scandale de corruption de la Shōwa Denkō et démissionne de son poste de secrétaire général[7]. Après son acquittement au début des années 1950[note 1], il revient sur le devant de la scène et accède à la présidence de la Chambre des représentants en 1952[7]. Il intègre ensuite le cinquième gouvernement de Shigeru Yoshida en 1953 en tant que Ministre d'État chargé du développement de Hokkaidō[1].
Parti libéral-démocrate
En 1955, en tant que président du conseil exécutif du Parti libéral, Ōno joue un rôle majeur dans la création du Parti libéral-démocrate (PLD) par la fusion de son parti et du Parti démocrate (en), alors les deux principales formations conservatrices du Japon[7]. En 1957, il forme sa propre faction, la Hakuseikai (白政会 ), avec une trentaine de parlementaires[9], et obtient le poste de vice-président du PLD[1].
En , le Premier ministre Nobusuke Kishi, confronté à une grève nationale, à des manifestations et à la vive opposition du Parti socialiste japonais (PSJ), est contraint d'abandonner une réforme de la police et voit sa position compromise[10]. Pour s'assurer l'appui d'Ōno et de deux autres chefs de faction du PLD, Ichirō Kōno (en) et Eisaku Satō, Kishi conclut en secret un accord avec eux le : les trois hommes s'engagent à soutenir les plans de Kishi et ce dernier promet de laisser la place à Ōno à la fin de son prochain mandat ; Kōno doit ensuite succéder à Ōno, puis Satō à Kōno[11]. Cependant, après qu'il a été contraint d'annoncer sa démission en [12], Kishi revient sur sa parole et soutient la candidature de Hayato Ikeda au poste de président du PLD, et donc de Premier ministre, plutôt que celle d'Ōno[13]. Kishi reproche notamment à ce dernier d'avoir tacitement soutenu Kōno lorsque celui-ci s'est ouvertement opposé à lui à l'occasion d'un remaniement ministériel en et considère que les termes de l'accord initial ne sont plus valides[13].
Le , Kishi est victime d'une attaque au couteau alors qu'il se trouve à une réception pour célébrer l'élection d'Ikeda à la présidence du PLD[14]. Taisuke Aramaki, l'agresseur, est un homme de 65 ans sans emploi et ancien membre de la Taikakai (大化会 ), un groupe nationaliste[14]. Bien que Kishi ait reçu six coups de couteau et qu'il saigne abondamment, il survit à ses blessures[14]. Le bruit court alors à la Diète qu'Ōno aurait ordonné l'attaque afin de se venger de Kishi[15]. C'est ce que laisse notamment entendre un associé de ce dernier, Hanji Ogawa (ja), mais l'événement est peu commenté et, dans ses mémoires, Kishi dit ignorer la raison de l'attaque[14].
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Mort et postérité
Ōno meurt d'une crise cardiaque le à l'hôpital de l'université Keiō à Tokyo[2]. Après son décès, sa faction à la Diète se divise en deux groupes, l'Isshinkai (一新会 ) de Naka Funada (ja) et l'Ichiyōkai (一陽会 ) d'Isamu Murakami (ja)[16].
Banboku Ōno est le père d'Akira Ōno (ja), qui a lui aussi été député et ministre et qui a épousé Tsuyako Ōno, ancienne conseillère du Japon[1],[17]. Son petit-fils, Yasutada Ōno (ja), est également membre de la Chambre des conseillers depuis 2013[18].
Notes et références
Bibliographie
Voir aussi
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