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attentats en Afghanistan De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'attentat de l'aéroport de Kaboul est un attentat-suicide survenu le près d'Abbey Gate à l'aéroport de Kaboul, en Afghanistan, lors de l'évacuation d'Afghanistan. Cet attentat intervient quelques heures après que le Département d'État des États-Unis a demandé aux Américains à l'extérieur de l'aéroport de partir en raison d'une menace terroriste. Au moins 182 personnes ont été tuées, dont treize militaires américains, premières victimes militaires américaines en Afghanistan depuis .
Attentat de l'aéroport de Kaboul | ||
Localisation | Aéroport international de Kaboul, Kaboul (Afghanistan) | |
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Cible | Militaires américains Talibans Civils afghans |
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Coordonnées | 34° 33′ 31″ nord, 69° 13′ 13″ est | |
Date | 17 h 50 (UTC+4:30) |
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Type | Attentat-suicide | |
Armes | Ceinture explosive | |
Morts | 182 au moins[1] | |
Blessés | 200 au moins[2] | |
Auteurs | Abdul Rahman al-Loghari | |
Organisations | État islamique (EI-K) | |
Mouvance | Terrorisme islamiste | |
Géolocalisation sur la carte : Afghanistan
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Après la prise de Kaboul par les talibans le , qui contrôlent déjà les postes-frontières terrestres vers les pays voisins, l'aéroport international Hamid-Karzai est devenu le seul moyen sûr de quitter l'Afghanistan désormais aux mains des talibans. Les problèmes de sécurité ont augmenté après que des centaines de membres de l'État islamique se sont échappés des prisons de Bagram (en) et de Pul-e-Charkhi (en). Quelques heures avant l'attentat, des diplomates américains à Kaboul ont demandé aux citoyens américains de quitter l'aéroport en raison de menaces importantes. Le sous-secrétaire d'État parlementaire des Forces armées du Royaume-Uni, James Heappey, avait également mis en garde contre une menace hautement crédible d'attentat à l'aéroport de Kaboul par des djihadistes de l'État islamique. Les ambassades des États-Unis, du Royaume-Uni et de l'Australie ont également mis en garde leurs ressortissants sur place contre les menaces de sécurité élevées pesant sur l'aéroport en leur demandant d’éviter ses abords[3],[4].
Le président américain Joe Biden a également reçu plusieurs rapports faisant état d'un attentat possible au cours de la semaine l'ayant précédé.
L'attentat a été mené par l'État islamique au Khorassan (EI-K) au milieu de l'évacuation d'Afghanistan. Une foule de civils locaux et d'étrangers avait convergé vers l'aéroport pour quitter le pays.
À Abbey Gate, l'une des trois entrées de l'aéroport, près d'un canal d'égout[5], un kamikaze se fait exploser après s’être approché de soldats américains engagés dans l'opération Allies Refuge[3],[4]. Après l'explosion, des coups de feu ont éclaté et toutes les entrées de l'aéroport ont été fermées[6]. Le général Kenneth McKenzie, chef du commandement central américain en charge de l'Afghanistan, affirme dans un premier temps que ces tirs sont dus à « des jihadistes de l'EI armés qui ont fait feu sur les civils et les militaires »[3],[7]. Le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, accuse quant à lui les soldats américains d'avoir tiré dans la foule après l'explosion dans un mouvement de panique[8]. Interrogé sur la question lors de son point presse du 28 août, John Kirby, porte-parole du Pentagone, a déclaré que celui-ci menait son enquête et qu'il refusait de confirmer ou d'infirmer la possibilité que des militaires américains aient pu viser des civils dans la confusion après l'attentat[9],[10],[11].
Si une seconde explosion près de l'hôtel Baron — hôtel utilisé par les Occidentaux pour préparer les évacuations — a dans un premier temps été évoquée[12],[13],[14], le communiqué du Pentagone n'en mentionne qu'une[15]. Une autre explosion entendue dans la nuit[3] est liée à la destruction par les Américains d'Eagle Base, une base de la CIA à Kaboul[16].
L'attentat fait près de 182 morts, dont au moins 169 Afghans et 13 militaires américains, et plus de 200 blessés, dont 18 militaires américains. Des femmes et des enfants figurent parmi les victimes[2].
Les 13 militaires américains décédés ont été identifiés comme étant onze Marines, un soldat de l’US Army et un hospital corpsman (en) de l’US Navy[17]. Il s'agit du plus grand nombre de soldats américains tués en Afghanistan depuis plus d'une décennie[18], lorsqu'un hélicoptère CH-47D Chinook avait été abattu par les talibans dans l'est de Kaboul, causant la mort des 38 personnes qui se trouvaient à son bord, dont 31 Américains[19].
Le Royaume-Uni rapporte également que « deux Britanniques et un enfant de Britanniques » ont péri lors de l'attentat[1],[2].
Quant aux talibans, leur porte-parole Zabihullah Mujahid nie dans une interview avec Radio Azadi qu'ils aient perdu des combattants, contrairement à une première déclaration faisant état de 28 talibans tués[20].
L'État islamique au Khorassan a rapidement revendiqué l'attentat à travers un communiqué en arabe de son agence de propagande, Amaq, et révélé l'identité du kamikaze — Abdul Rahman al-Logari (ou Abd al-Rahman al-Lughari), un Afghan originaire de la province du Logar[21] — qui aurait réussi à franchir tous les barrages et à s'approcher au plus près des soldats américains — à moins de cinq mètres — avant de déclencher sa ceinture d'explosifs[3],[22],[23],[24],[25].
L’armée américaine mène plusieurs actions contre des membres présumés de l'État islamique au Khorassan.
Le 27 août, un drone frappe un véhicule à Jalalabad, dans la province de Nangarhar, tue deux de ses occupants et en blesse un troisième[10],[26],[27]. Les cibles seraient des membres importants de l'organisation[28],[29]. Selon le Guardian, plusieurs civils dont des enfants auraient été accidentellement tués[30],[31].
Dans la nuit du 29 au 30 août, une autre attaque de drone cible dans le quartier de Khaje Bughra à Kaboul une voiture présentée comme remplie d'explosifs destinée à mener un nouvel attentat au sein de l'aéroport de Kaboul et tue ses deux occupants[32],[33],[34],[35],[36]. Une dizaine de civils, dont plusieurs enfants, auraient toutefois été tués au cours de cette frappe[37],[38],[39],[40],[41].
Une enquête ultérieure du New York Times, publiée le 9 septembre, conteste la version officielle[42],[43],[44] : la frappe n'aurait pas touché un djihadiste, mais Ezmarai Ahmadi, un employé de 43 ans travaillant depuis 2006 pour l'ONG humanitaire américaine Nutrition and Education International basée en Californie[45]. Celui-ci, qui avait fait une demande d'évacuation vers les États-Unis, n'aurait pas conduit une voiture chargée d'explosifs mais transportait des bidons d'eau.
Le 17 septembre, l'armée américaine reconnaît que dix civils, dont sept enfants, ont effectivement été tués lors de la frappe du 29 août[46],[47],[48],[49]. Le général Kenneth McKenzie, dernier commandant en chef des forces américaines en Afghanistan, déclare : « Il est improbable que le véhicule et ceux qui sont morts aient été liés avec l'EI-K. [...] Notre enquête conclut désormais que cette frappe était une erreur tragique. [...] J'offre mes sincères condoléances à la famille et aux amis de ceux qui ont été tués[48]. » À la suite d’une enquête menée par le Kenneth McKenzie et Richard Clarke, les soldats responsables du tir de drone ne seront pas jugés parce que cet acte est un « dysfonctionnement du processus de décision et d’éxecution »[45]. L’armée américaine propose un dédommagement pour les familles des victimes[45].
Le 30 août, au moins six roquettes sont tirées vers l'aéroport de Kaboul par l'État islamique au Khorassan mais sont interceptées par le système de défense antimissiles de celui-ci[37],[50].
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