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L'Assemblée permanente pour les droits de l’homme (APDH) est une organisation non gouvernementale argentine de défense des Droits de l’Homme fondée en 1975.
Selon son site officiel, l’organisation est le fruit de « l’initiative indépendante de personnes provenant des plus divers secteurs sociaux, politiques, intellectuels, syndicaux et religieux argentins, en réponse à la situation grandissante de violence et d’effondrement du respect des droits de l’homme les plus élémentaires qui augmentait dans le pays »[1].
L’Assemblée permanente pour les droits de l’homme a été fondée le 18 décembre 1975 dans la Maison des exercices spirituels qui dépendait de l’Église de Santa Cruz (es), à l’origine d’une initiative de Rosa Pantaleón, trois mois avant le coup d’état militaire qui a marqué le début de la dictature (connue comme Processus de réorganisation nationale). Ses fondateurs sont, en plus de Rosa Pantaleón, l’évêque de Neuquen, don Jaime de Nevares, Eduardo Alfredo Pimentel, le Dr Ariel Gomez, le Professeur José Miguez Bonino, Alcira de la Peña, le Dr Guillermo Frugoni Rey, le Dr Roque Raúl Aragón, Jaime Scmirgeld, la Dr Alicia Moreau de Justo, l’évêque Carlos T. Gattinoni de l’Église évangélique méthodiste Argentine, Alfredo Bravo, et Susana Pérez Gallart[2]. Des personnalités comme le rabbin Marshall Meyer, le docteur puis président du pays Raúl Alfonsín, Oscar Alende et Adolfo Pérez Esquivel ont fait partie de l'organisation[3].
L’APDH a joué un rôle important de défense des droits de l’homme au cours de la dictature militaire, elle a ensuite appuyé le travail de la Commission nationale sur la disparition de personnes (CONADEP). Depuis cette époque, elle a lutté et elle continue de lutter contre l'impunité des crimes de lèse-humanité commis durant la dictature qui a régné sur l’Argentine entre 1976 et 1983.
L’APDH travaille à la consolidation de la démocratie en défendant la protection de la vie, la dignité humaine et la cohésion sociale dans un contexte politique et social où les menaces quotidiennes à la vie humaine et à la liberté. Depuis le jour de sa création, l'APDH a adopté comme but et fonctionnement la Déclaration universelle des droits de l'homme des Nations unies. Ainsi, toutes ses décisions sont prises selon les valeurs de cette déclaration.
L´APDH a eu un rôle important dans la protection des droits de l'homme durant la dictature militaire qui a gouverné le pays entre les années 1976 et 1983. Les premières missions de l´APDH étaient de récolter, enregistrer, ordonner et protéger les plaintes et témoignages des familles de personnes disparues ou victimes du terrorisme étatique de différentes formes de violations des droits de l'homme telles que des séquestrations, tortures, disparitions, etc.
Quand est venue la Commission inter-américaine des droits de l'homme (CIDH) de l'Organisation des États américains (OAE) en 1979, l'APDH a alors présenté la liste des disparus (qui atteignait presque les cinq mille plaintes) qui, plus tard, a été publié dans le rapport de la CIDH. Ce rapport ayant été diffusé petit à petit dans toute l´Argentine.
À la fin de la dictature, la présidence de la nation était exercée par Raúl Alfonsín, un des membres fondateurs de l´APDH. À cette période, l´organisation a remis toute la documentation à la Commission nationale des personnes disparues (CONADEP). Également, l'APDH a aidé à la construction d´un rapport « NUNCA MAS » et du tribunal qui s'est chargé de juger les membres des différents groupes militaires. De plus, elle a été présente au côté de plusieurs témoins qui étaient garants de la vérité durant la Cause 13.
En 1981, associée avec d´autres organisations, l´APDH a donné son soutien à l´ONU pour la création de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées. Cette Convention a été ratifiée et est entrée en vigueur le 23 décembre 2010. L´APDH a toujours eu de proches relations avec les autres organismes de protection des Droits de l´Homme, sociaux et œcuméniques. Ainsi, se sont créés des projets spéciaux, comme celui de l´intervention policière conjointement avec le service paix et justice (Servicio paz y justicia), le CELS (Centro de estudios legales y sociales), les grands-mères de la place de Mai, l´Académie de police des Pays-Bas et le Ministère de la Justice et des Droits de l´Homme de la Nation, ce qui a donné lieu à des cours au sein des institutions policières, à des analyses comportementales des forces de police lors de manifestations sociales, grand spectacles ou autres événements, ne pensant pas seulement à une instruction unidirectionnelle, mais dans un dialogue permanent avec les effectifs qui doivent faire face à ce genre de situations.
Ainsi, en lien avec le rapporteur spécial de l´ONU Leandro Despouy et l´Agence espagnole de coopération pour le développement (AECID) s´est développé le Programme d´indépendance et d´accès à la justice qui par la suite donna lieu à des événements tels que l´accès à la justice par les femmes, les enfants, les peuples autochtones et la discrimination.
Les secrétariats et commissions réalisent des ateliers sur différents aspects des droits de l´homme comme la formation de personnes recherchant un travail, panneaux, conférences, suivi de problèmes sociaux qui cherchent à inclure les droits civils et politiques, économiques, sociaux et culturels. Ils ont permis la création de foyers pour les femmes maltraitées, des programmes et cours éducatifs, la promotion des droits des enfants, adolescents et personnes handicapées et ont accompagné des peuples autochtones dans tout le pays qui luttent pour leurs droits, en développant des actions judiciaires de défense des territoires et cultures ancestrales.
Le 7 décembre 2011, l´APDH et le ministère de la Justice et des Droits de l´homme de la nation ont conclu un accord (projet de jugement de lèse-humanité) avec l´objectif principal de donner une impulsion aux procès juridiques de lèse-humanité.
Les objectifs qui ont été fixés étaient :
L´APDH participe aux activités de différents organismes pour pouvoir consolider l’effectivité des droits humains :
Sur le plan régional et continental, elle participe à des événements communs avec des réseaux internationaux, tels que le Conseil mondial d´églises, l´alliance sociale continentale, l´Association américaine des juristes, le Forum social mondial et le Conseil mondial de la paix entre autres entités.
Elle collecte, étudie et mesure les données sur la situation des Droits de l’Homme en Argentine :
L’APDH est fondamentalement composée de personnes apportant leur effort volontairement et gratuitement. Le siège principal de l’organisation se situe dans la ville de Buenos Aires, il existe aussi plusieurs filiales dans des villes du reste du pays.
Ses principales tâches sont les suivantes :
L´APDH est une organisation sans but lucratif dont le financement est entièrement basé sur des donations et apports individuels et/ ou qui proviennent d´agences gouvernementales ou inter gouvernementales s´il s´agit de projets spéciaux ou du maintien de la structure.
À ce jour, les ressources financières de l´organisation se compose de :
Les différents secrétariats sont divisées en plusieurs catégories :
Depuis décembre 2015, les trois coprésidents de l´APDH sont Norma Ríos, Gisela Cardozo et Ernesto Moreau.
Entre les personnalités qui composent l’APDH se trouvent des journalistes comme Santo Biasatti et Luisa Valmaggia, des écrivains comme Ernesto Sabato, des religieux comme monseigneur Justo Laguna et le Rabbin Daniel Goldman, des essayistes comme Noé Jitrik, des chanteurs comme León Gieco, des scientifiques comme Federico Westerkamp, des juristes comme Raúl Zaffaroni, des syndicalistes comme Marta Maffei.
L’APDH a réalisé de nombreuses publications en rapport avec les droits de l’homme. Entre celles-ci :
Les publications suivantes peuvent être consultées en ligne :
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