Monthoiron
commune française du département de la Vienne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Monthoiron est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
Monthoiron | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Vienne | ||||
Arrondissement | Châtellerault | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Grand Châtellerault | ||||
Maire Mandat |
Patrice Azile 2020-2026 |
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Code postal | 86210 | ||||
Code commune | 86164 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
673 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 40 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 44′ 03″ nord, 0° 37′ 16″ est | ||||
Altitude | Min. 63 m Max. 141 m |
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Superficie | 16,66 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Châtellerault (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Chauvigny | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Vienne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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La région de Monthoiron présente un paysage de plaines vallonnées plus ou moins boisées et de vallées. Le terroir se compose[1] :
En 2006, 59,5 % de la superficie de la commune était occupée par l'agriculture, 38,5 % par des forêts et des milieux semi-naturels et 2 % par des zones construites et aménagées par l'homme (voirie)[2]. La présence de milieux naturels et semi-naturels riches et diversifiés sur le territoire communal permet d’offrir des conditions favorables à l’accueil de nombreuses espèces pour l'accomplissement de leur cycle vital (reproduction, alimentation, déplacement, refuge). Forêts, landes, prairies et pelouses, cours d’eau et zones humides… constituent ainsi des cœurs de biodiversité et/ou de véritables corridors biologiques.
La commune est traversée par 6,8 km de cours d'eau dont les principaux sont L'Ozon sur une longueur de 5,4 km et L'Ozon de Chenevelles sur une longueur de 1,4 km.
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique du nord-ouest[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Poitou-Charentes, caractérisée par un bon ensoleillement, particulièrement en été et des vents modérés[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 697 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lésigny à 16,93 km à vol d'oiseau[6], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 743,3 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Au , Monthoiron est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châtellerault, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[11]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (59,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (37,7 %), terres arables (24,4 %), zones agricoles hétérogènes (24,4 %), prairies (9,7 %), zones urbanisées (2,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Monthoiron est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Ozon et l'Ozon de Chenevelles. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999 et 2010[17],[15].
Monthoiron est exposée au risque de feu de forêt. En 2014, le deuxième plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2015-2024[18]. Les obligations légales de débroussaillement dans le département sont définies dans un arrêté préfectoral du [Note 2],[19], celles relatives à l'emploi du feu et au brûlage des déchets verts le sont dans un arrêté permanent du [20],[21].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[22]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[23]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[24]. 63,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 3],[25].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1995, 2003, 2005, 2011 et 2016 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[15].
Le nom du village a plusieurs origines possibles. Il pourrait provenir du latin Mons Dodranni qui signifie La colline de Dodrannus, Dodrannus étant un anthroponyme d'origine germanique. L'ancien nom du bourg était au XIe siècle, Monte Oram qui signifierait également La Colline d'Oran, du nom du seigneur local[26].
Nous trouvons la trace d'un oppidum à Monte Aurea dès le XIe siècle. La seigneurie de Monthoiron prend une dimension régionale importante lorsque les Turpin de Crissé en prenne une première possession avec Gui V Turpin de Crissé pendant la guerre de cent ans Jacques Turpin de Crissé complète la possession de Monthoiron grâce à son mariage avec Louise de Blanchefort le qui apporte Monthoiron-Lezay.
C'est Jacques II Turpin de Crissé, le chevalier de Marignan, qui va revenir d'Italie et initier la construction de la tour-forteresse de Monthoiron à côté du logis seigneurial, sur un concept que Léonard de Vinci lui aurait présenté.
Le , les troupes nazis stationnent avec le 33e régiment au château de Monthoiron. Trois graffitis de soldat dans la tour-forteresse confirment cette présence. La Kommandatur s'y installe.
En 1944, pour fêter la Libération et le retour de la République, un arbre de la liberté est planté sur la place de l’église (un if), qui est toujours en bonne santé en 1988[27].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2001 | réélu en 2008[28] | Alain Guimard |
La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30].
En 2021, la commune comptait 673 habitants[Note 4], en évolution de +1,36 % par rapport à 2015 (Vienne : +1,03 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2015 | 2020 | 2021 | - | - | - | - | - | - |
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664 | 667 | 673 | - | - | - | - | - | - |
En 2008, selon l’Insee, la densité de population de la commune était de 39 hab./km2 contre 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.
Selon la direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes[33], il n'y a plus que 7 exploitations agricoles en 2010 contre 12 en 2000.
Les surfaces agricoles utilisées ont très légèrement diminué et sont passées de 373 hectares en 2000 à 370 hectares en 2010. 39 % sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement pour 80 % de la surface céréalière mais aussi de l'orge), 20 % pour le fourrage et 23 % reste en herbes. En 2000 comme en 2010, un hectare est consacré à la vigne[33].
Trois exploitations en 2010 (contre quatre en 2000) abritent un élevage de bovins (286 têtes en 2010 contre 197 têtes en 2000)[33].
La commune abrite deux sites qui sont classés comme zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[34]. Elles couvrent 16 % de la surface communale. Il s'agit des lieux dénommés :
De plus, Les Meulieres et les Brandes de la Dispute bénéficient d'une protection par maîtrise foncière et sont protégés au titre des espaces naturels sensibles (ENS). Ces espaces couvrent 16 % de la surface communale.
Selon l'Inventaire des arbres remarquables de Poitou-Charentes[35], il y a un arbre remarquable sur la commune qui est un sapin d'Espagne situé au lieudit le Clos du Prieuré.
Le bois de la Foye et les brandes de la Dispute se situent au sein des bois de Chitré qui constituent un vaste massif boisé s’étendant sur un plateau de la rive droite de la Vienne, au cœur du seuil du Poitou, entre Châtellerault et Chauvigny. C’est un site classé zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[34].
Les sols dominant sur les plateaux sont des bornais, c’est-à-dire des sols acides, plus ou moins imperméables et hydromorphes. Par contraste, sur les pentes et dans le vallon de l’Hordin, les sols argilo-calcaires dominent. Ce contexte explique la grande diversité d’habitats rencontrés sur le site et l’originalité de certains d’entre eux : chênaie calcifuge atlantique et landes sur le plateau, chênaie-charmaie sur les pentes et, surtout, la tourbière alcaline de la Fontaine aux Vaches qui occupe près d’un hectare.
La flore et la faune y sont donc très diversifiées, parmi lesquelles les oiseaux, les amphibiens et les plantes à fleurs représentent les éléments les plus intéressants.
Sur le plan botanique, la zone la plus intéressante est la tourbière de la Fontaine aux Vaches, un type de milieu rare et très localisé au sein de la région Poitou-Charentes. On y trouve des plantes rares comme l’orchis élevé et l’épipactis des marais, la gentiane peumonanthe (représentante isolée dans ces plaines atlantiques d’un genre emblématique des pelouses alpines), des laîches typiques de ces milieux asphyxiants (comme la laîche puce). On pourra aussi découvrir :
Les amphibiens sont bien représentés :le sonneur à ventre jaune qui est petit crapaud que l’on trouve dans les ornières forestières (en forte régression partout en Europe de l’Ouest et on connait, en 2008, moins de 10 stations dans le département de la Vienne),la grenouille de Lesson,le triton marbré, le crapaud calamite et la rainette verte. Ces espèces sont protégées en France.
Quant à l’avifaune, elle se singularise par la présence d’un riche cortège d’oiseaux nicheurs propres au biotope constitué par les landes et les boisements ouverts, tels que l’engoulevent d’Europe, la fauvette pitchou, le busard Saint-Martin, busard cendré, faucon hobereau la bécasse des bois.
Jacques II Turpin de Crissé : c'est lui qui initie la construction de la tour-forteresse de Monthoiron en 1517 qui se finalise dix ans plus tard.
Nicolas de Pérusse des Cars : à la fin du XVIIIe siècle il accueille (rémunéré par le roi ) sur ses terres des réfugiés acadiens dont beaucoup repartiront pour la Louisiane.
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