adjectif qualifiant ce qui vise à conjurer le mauvais sort De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Un objet apotropaïque vise à conjurer le mauvais sort et à détourner les influences maléfiques. Une amulette, par exemple, est censée prémunir son porteur contre le malheur. Le mot français apotropaïque provient du grec αποτρέπειν/ apotrépein, «détourner».
Les statues apotropaïques du dieu Apollon, censées repousser la maladie [3].
Le fait de cracher lorsque l'on croise un épileptique[4].
Une des plus anciennes images athéniennes d'Aphroditos qui nous soit parvenue est un fragment (fin du IVesiècle), trouvé dans l'Agora d'Athènes, d'un moule en argile de figurine en terre cuite. Le personnage, qui aurait eu une hauteur de 30 cm, est représenté dans un style connu sous le nom de άνασυρόμενος (anasyromenos, c'est-à-dire «qui retrousse son vêtement», «impudique»), une femme levant sa robe pour montrer ses organes génitaux masculins[5], un geste qui était censé avoir une valeur apotropaïque, repoussant les influences malfaisantes et portant chance[6].
Main de Fatima, détail d'une mosaïque contemporaine (XXIesiècle, El Jem).
Fer à cheval sur une porte (XXIesiècle).
Ici réside la bonne fortune. Le phallus représente ici la prospérité et préserve de la malchance (Iersiècle, Pompéi).
On parle également d'attitude apotropaïque: prudente (ne pas ouvrir le champagne trop tôt), superstitieuse (ne pas marcher sous une échelle). [réf.nécessaire]
Kyle Harper, Comment l'Empire romain s'est effondré: Le climat, les maladies et la chute de Rome, La Découverte, 2020 [2017] (ISBN978-2-348-06923-9), p.117