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orientaliste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Antoine-Léonard Chézy, né le à Neuilly et mort du choléra le , est un orientaliste français, connu surtout pour avoir traduit pour la première fois en français plusieurs classiques de la littérature sanskrite et de la littérature persane.
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Helmina von Chézy (de à ) |
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Élisabeth Quévanne (d) (nièce) |
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Il est le fils d'Antoine Chézy, ingénieur et directeur de l'École des ponts et chaussées, et Marie Barbe Pollin[1] et le beau-frère de Christophe-Paulin de La Poix de Fréminville.
Il entame des études scientifiques, mais les abandonne pour étudier les langues orientales[2]. Outre le turc et l'hébreu, il apprend l'arabe et le persan auprès d'Antoine-Isaac Silvestre de Sacy et de Louis-Mathieu Langlès. Invité à se joindre aux savants qui accompagnent l'expédition d'Égypte en 1798, il tombe malade et doit renoncer. Il trouve l'année suivante un emploi au cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale. En 1803, il reçoit la visite du philosophe et sanskritiste allemand Friedrich Schlegel, accompagné de Wilhelmine Christiane von Klenke, journaliste et femme de lettres, que Chézy épousera en 1805. Vers 1810, elle le quitte en emmenant avec elle leurs deux fils. Elle conserve néanmoins le nom de Helmina von Chézy, sous lequel elle se fait connaître plus tard comme poétesse et librettiste.
Chézy, qui avait commencé à apprendre le sanskrit en autodidacte vers 1806, en étudiant des textes originaux au regard de leur traduction en anglais, publie en 1814 la traduction d’un épisode du Rāmāyana. La même année, sous l'impulsion de Silvestre de Sacy deux nouvelles chaires sont créées au Collège de France, l'une pour le chinois ( qui sera occupée par Abel-Rémusat) et l'autre pour le sanskrit[3]. C'est Chézy qui devient titulaire de cette chaire de langue et la littérature sanskrites, occupant ainsi la première chaire de sanskrit en Europe[4]. Il commence son enseignement en janvier 1815 et le poursuivra jusqu'à sa mort[3].
L'année suivante le voit élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres. En 1822, il compte parmi les fondateurs de la Société asiatique, aux côtés de Jean-Pierre Abel-Rémusat, Ferdinand Charles Lasteyrie et Eugène Burnouf . En 1827, il succède à Louis-Matthieu Langlès à la chaire de persan de l'École des langues orientales.
Il meurt au cours de l'épidémie de choléra de 1832[3].
Remarqué tout d’abord pour sa traduction de Majnoun et Leila du poète persan Djami, Antoine-Léonard Chézy s’est surtout illustré par ses traductions du sanskrit, en particulier celle du chef-d'œuvre de Kâlidâsa l'Abhijñānaśākuntalam (« Reconnaissance de Shakuntalâ »), traduction publiée en 1830. Flaubert, à qui Maxime du Camp en avait procuré un exemplaire, projeta d’en tirer un drame, auquel il travailla pendant plus d’un an avant de le délaisser au profit de La Tentation de saint Antoine. Théophile Gautier y puisa pour écrire le livret de son ballet, L'Anneau de Çakountala, paru en 1858.
En plus de la place occupée par ses publications savantes et littéraires,l’importance de Chézy a été d’établir en France l’étude du sanskrit[réf. nécessaire]. Il a lui-même largement contribué à ce travail d’enseignement en formant de nombreux élèves, parmi lesquels Eugène Burnouf, Alexandre Langlois, Jean Loiseleur-Deslongchamps et Christian Lassen.
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