L’anglésite est une espèce minérale composée de sulfate naturel de plomb de formule PbSO4 (sulfate de plomb), avec des traces de Ba et Cu. Elle se forme par oxydation de la galène dans les mines de plomb. Il s'agit d'un minéral très prisé des collectionneurs.
7 SULFATES (SELENATES, TELLURATES) 7.A Sulfates (selenates, etc.) without Additional Anions, without H2O 7.AD With only large cations 7.AD.35 Anglesite PbSO4 Space Group Pbnm Point Group 2/m 2/m 2/m 7.AD.35 Barite BaSO4 Space Group Pbnm Point Group 2/m 2/m 2/m 7.AD.35 Celestine SrSO4 Space Group Pbnm Point Group 2/m 2/m 2/m 7.AD.35 Radiobarite (Ba,Ra)SO4 Point Group 2/m 2/m 2/m 7.AD.35 Olsacherite Pb2(SeO4)(SO4) Space Group P 2212 Point Group 2 2 2
cristaux multiformes ne dépassant que rarement 10 cm notamment prismatique, tabulaires, bipyramidés, prisme à section losangique et à terminaisons surchargées de facettes, agrégats massifs
Phrases R: R33: Danger d’effets cumulatifs. R61: Risque pendant la grossesse d’effets néfastes pour l’enfant. R62: Risque possible d’altération de la fertilité. R20/22: Nocif par inhalation et par ingestion. R50/53: Très toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l’environnement aquatique.
Phrases S: S45: En cas d’accident ou de malaise, consulter immédiatement un médecin (si possible, lui montrer l’étiquette). S53: Éviter l’exposition - se procurer des instructions spéciales avant l’utilisation. S60: Éliminer le produit et son récipient comme un déchet dangereux. S61: Éviter le rejet dans l’environnement. Consulter les instructions spéciales/la fiche de données de sécurité.
L'anglésite a été découverte par le minéralogiste anglais William Withering qui l'avait initialement nommé vitriol de plomb natif[4]. C'est le minéralogiste français François Sulpice Beudant qui en est l'inventeur: il l'a décrit en 1832 sous le nom d'anglésine puis d'anglésite. Le minéral est nommé d'après le lieu de sa découverte, qui est aussi son topotype[5].
Les cations Pb2+ ont une coordinence 12 d'anions O2−, avec une longueur de liaison moyenne Pb-O = 2,864 Å. Les cations S6+ ont une coordinence 4 d'O2− et forment des tétraèdres SO4 isolés, avec une longueur de liaison moyenne S-O = 1,477 Å.
Structure de l'anglésite, projetée sur le plan (a, c). Gris: Pb, jaune: S, bleu: O.
Structure de l'anglésite, projetée sur le plan (b, c). Gris: Pb, jaune: S, bleu: O.
Ces minéraux ont une structure orthorhombique et une formule chimique qui répond au terme général A(SO4), où A peut être le plomb, le baryum, le strontium ou le chrome.
L’anglésite se forme par oxydation de la galène dans la zone d'oxydation des gîtes de plomb: cette oxydation peut être soit directe (avec formation de couches d'anglésite autour d'un cœur de galène), soit par solution de la galène et recristallisation.
L'anglésite donne souvent des macrocristaux bien formés, blancs. L’anglésite est un isomorphe de la barite.
Argento-anglésite (synonyme: Argentiferous anglesite): variété riche en argent trouvée à Mowry Mine, Comté de Santa Cruz, Arizona, États-Unis[8].
Barytoanglésite[9]: variété de formule (Pb,Ba)SO4[10]. Trouvée dans deux occurrences: en Auriche à Bad Bleiberg, Carinthie et aux États-Unis à Royal Flush Mine, Comté de Socorro, Nouveau-Mexique.
Cupro-anglésite (Synonyme: Curian-anglesite): variété de formule (Pb,Cu)SO4. Cette variété est regardée par beaucoup comme un mélange. Trouvée en Russie à Treschina fumarole, volcan Tolbatchik, au Kamtchatka.
Confusion possible avec la cérusite et la phosgénite, mais ces deux minéraux se dissolvent avec effervescence dans les acides, l'anglésite est soluble sans effervescence.
Australie
Comet Maestries Mine, Dundas mineral field, Zeehan District, Tasmanie[11]
«Sulfate de plomb» dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009
ICSD No. 92 609; (en) Steven D. Jacobsen, Joseph R. Smyth, R. Jeffrey Swope et Robert T. Downs, «Rigid-body character of the SO4 groups in celestine, anglesite and barite», The Canadian Mineralogist, vol.36, no4, , p.1053-1060