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type de technologie automobile d'assistance du conducteur De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le système d’aide à la conduite (automobile)[1],[2] ou système avancé d’aide à la conduite[1],[2] (ADAS, de l'anglais : advanced driver-assistance systems) est un système de sécurité active d'information ou d'assistance du conducteur pour :
Le terme « système d'aide à la conduite » s'emploie généralement au pluriel, les véhicules pouvant en effet être équipés de plusieurs de ces systèmes, ce qui est nuancé dans le règlement 171 (voir plus bas). D'autres appellations existent comme « système d'assistance à la conduite », « système avancé d'aide à la conduite » ou « système avancé d'assistance à la conduite »[3].
En France, depuis 2016, l'expression « système d'aide à la conduite » est recommandée officiellement par la Commission d'enrichissement de la langue française[3]. Au Québec, elle est recommandée depuis 2020 par l'office québécois de la langue française[3].
Le règlement CEE-ONU 171 utilise le terme « système d’aide à la conduite (DCAS) », au singulier, pour l’ensemble du matériel et des logiciels capables d’aider le conducteur à contrôler durablement les mouvements longitudinaux et latéraux du véhicule, mais il utilise ce terme au pluriel pour des véhicules différents[4].
En 1969, la première génération d'un système antiblocage contrôlé électroniquement est présentée au Salon de l'automobile de Francfort (Internationale Automobil-Ausstellung ou IAA) par la compagnie américaine ITT Automotives qui avait racheté Alfred Teves GmbH[5],[6].
En France, en 1971, une commission est formée pour s'intéresser à la sécurité des véhicules et donc à l'aide à la conduite[7].
En 1986, dans le domaine de la sécurité routière, des appels d'offres sont lancés pour des « aides électroniques à la conduite »[8].
En 2000, l'ABS, l'ESP et l'antipatinage sont considérés comme des dispositifs perfectionnés d'aide à la conduite[9].
Entre 2000 et 2003, les bénéfices potentiels de certaines aides à la conduite — radar de régulation de distance ou Interurban ACC, Urban ACC et arrêt-démarrage automatique ou « Stop and Go », Lane Support Systems, Driver Monitoring System (en), Board Computer in trucks, Lane warning et Collision warning system — sont évaluées par une étude d'un projet Advisors[10],[11].
En 2019, la directive (UE) 2019/1936 du 23 octobre 2019 recommande une attention particulière à la lisibilité et à la détectabilité du marquage routier et de la signalisation routière, pour les conducteurs et les systèmes d’aide à la conduite[12]. Il s'agit de l'une des premières mentions d'une adaptation de la route pour ces véhicules.
À partir de juillet 2024, dans l'Union européenne, certaines aides à la conduite deviennent obligatoires[13],[14]. La Suisse utilise le même type d'aides à la conduite que l'Union européenne[15].
Les aides obligatoires dans l'UE à partir de juillet 2024 peuvent comprendre le limiteur de vitesse intelligent (ISA) l'avertisseur de fatigue (en), l'assistance au freinage d'urgence (AEB) ou l’assistance au maintien dans la voie d'urgence[16].
Tout système allégeant et facilitant la tâche du conducteur peut être considéré comme une aide à la conduite automobile, ces systèmes sont classés aux niveaux 1 et 2[17]. L'absence d'aide est associée au niveau 0.
Le niveau 1 correspond à une fonction de pilotage de la vitesse comme le radar de régulation de distance (ACC) ou de pilotage de la direction pour rester dans la voie.
Le niveau 2 concerne une combinaison de fonctions qui permet le contrôle latéral et longitudinal, c'est-à-dire qui associe le contrôle de la vitesse et de la direction. En Europe, ce type de système correspond au règlement DCAS. Toutefois, le fait de ne pas franchir les lignes de la voie et de maintenir la vitesse ne suffit pas à parler de conduite autonome, car d'autres événements se produisent au cours de la conduite et le conducteur doit la superviser, pour des raisons à la fois légales et pratiques.
Au niveau 3 et au-delà, il s'agit d'automatisation de la conduite plutôt que d'aide à la conduite. Certaines législations prévoient que le conducteur ne serait plus responsable de la conduite lorsqu'elle est déléguée à la voiture dans les conditions prédéfinies :
Les ADAS sont un concept d'aide à la conduite mais ils n'incluent pas des fonctions autonome comme l'Automated Lane Keeping System d'après le gouvernement britannique[19].
Différents systèmes permettent l'alerter le conducteur sur l’environnement du véhicule :
Le confort du conducteur permet de maintenir sa vigilance et sa réactivité. Différents systèmes sont utilisés dans ce but :
Certaines tâches peuvent être automatisées par l'adjonction de capteurs :
Des systèmes avancés d'aide à la conduite existent pour optimiser les flux dans le moteur[26].
En France, en 2018,
En Europe, au deuxième trimestre 2018, 3 % des voitures vendues ont un niveau 2 d'aide à la conduite. En Europe, au deuxième trimestre 2019, 325 000 voitures sont vendues avec une aide à la conduite de niveau 2, c'est-à-dire 8 % des nouvelles voitures vendues[28].
Les principales marques dotées du niveau 2 sont incluent : Audi, Alfa Romeo, BMW, Mercedes-Benz, Tesla, Volvo, Citroën, Ford, Hyundai, Kia, Mazda, Nissan et Peugeot[28].
La définition du niveau 2 est atteinte par l'AutoPilot de Tesla, le Pilot Assist de Volvo et le ProPILOT Assist de Nissan[28].
Avec plusieurs millions de lignes de code, les véhicules modernes contiennent de multiples logiciels. La présence d'ordinateur dans les ADAS change la nature de l'automobile[29].
Toutefois, les ADAS sont des « boites noires » pour les utilisateurs, à l'occasion d'un accident voire d'un dysfonctionnement, il faut l'intervention d'experts avec l'aide de logiciels spécialisés pour tenter de récupérer des données sur le fonctionnement des ADAS, en pratique les constructeurs et fabricants de ces équipements sont les mieux équipés pour enquêter[29].
La présence de logiciels dans les ADAS pose la question de leur mise à jour et, de l’information de l'utilisateur de la mise à jour des logiciels[29].
Les ADAS sont commercialisés avec un discours commercial supposant que l'ADAS supprime tous les risques et n'en crée pas de nouveau[29]. En fait, certaines limitations existent :
L'un des nouveaux risques engendrés par les ADAS et leur engagement par le conducteur dans des situations que l'ADAS ne sait pas gérer. Ceci peut conduire à des accidents[29].
Les ADAS peuvent induire une charge de pilotage supérieure pour le conducteur, et conduire le conducteur à quitter la circulation de vue pour ajuster les fonctions de pilotages comme le régulateur de vitesse[29], les deux pouvant créer des nouveaux risques d'accident.
Certains ADAS sont incapables de fonctionner correctement dans des courbes serrées ou dans des carrefours giratoires[Lesquels ?], mais restent engagés malgré cela[29].
Certains manuels de conduite décrivent de manière imprécise le fonctionnement des ADAS.
Par exemple, le manuel d'un conducteur engagé dans le centre d'un carrefour giratoire avec la fonction Autosteer décrit cette fonction comme ne devant être utilisée que sur autoroute en précisant des restrictions de vitesse pour son utilisation en agglomération, mais sans avertir de l'incapacité du système à fonctionner sur les carrefours giratoires[29].
Les manuels sont souvent très longs et contiennent des descriptions d'équipements qui ne sont pas dans les véhicules. Ces mêmes manuels, sont parfois perçus comme incomplets par les utilisateurs. Les utilisateurs échouent aussi dans la pratique de la conduite à mettre en œuvre toutes les recommandations relatives à l'usage de ces fonctions autonomes. L'auteur en déduit que les conducteurs ne bénéficient pas des instructions adéquates à l'usage de tels systèmes[29].
Certains constructeurs comme la marque Volvo offrent une formation à leurs clients néerlandais sur l'utilisation des ADAS. Mais actuellement la législation sur la formation et les informations sur les ADAS est plutôt peu développée, alors même que les vendeurs et les importateurs peuvent être avoir des connaissances très limitées sur les ADAS sans jouer aucun rôle dans l'information du consommateur[29]. Pour cette raison, certains fabricants forment leurs revendeurs et leurs importateurs aux ADAS[29].
Au Japon, 24 % ont expérimenté un évènement inattendu lié à un ADAS[30].
La législation européenne relative à l'apprentissage de la conduite ne prend pas spécifiquement en compte les ADAS. Aux Pays-Bas, les épreuves pratiques de l'examen de conduite ne mettent pas en œuvre l’utilisation des ADAS. La non-homogénéisation des ADAS ne permet pas leur apprentissage en auto-école. Toutefois des questions sur les ADAS peuvent être posées au cours de l'épreuve théorique. Les auto-écoles ne sont pas équipées d'ADAS, car les ADAS équipent des véhicules à boite automatique qui ne permettent pas au nouveau conducteur la conduite d'un véhicule à boite manuelle[29].
Aux États-Unis, le National Safety Council, l’équivalent du Conseil national de la sécurité routière, a lancé la plateforme My Car Does What, destinée à éduquer les conducteurs sur l’utilisation des nouvelles technologies pour assurer une conduite plus sûre[31].
Le présence d'ADAS peut poser des questions de responsabilité de la conduite, soit que le conducteur croie que l'ADAS est engagé alors qu'il ne l'est pas, soit que l'ADAS s'attende à une reprise en main par le conducteur, alors que le conducteur ne l'anticipe pas[29].
Certaines fonctions disposent de divers modes de fonctionnement insensiblement différents les uns des autres dans leur fonctionnement ou dans leur indicateurs audio-visuels facilitant l'erreur du conducteur[29].
Ainsi, un conducteur qui croit avoir engagé à la fois une fonction de régulateur adaptatif (ACC) et une fonction de maintien dans la voie (LKA) peut provoquer une collision frontale sur une route bordée d'arbres et tuer la partie venant en sens inverse[29]. Le freinage automatique d'urgence n'est pas toujours prévu pour s'engager en cas de risque de collision frontale. De plus, le conducteur n'a pas toujours conscience de ce qui se passe du fait qu'il est distrait par le pilotage de l'ADAS[29].
Dans tous les cas, les fabricants ne sont pas juridiquement responsables d'un accident, le conducteur l'étant déjà[29].
Si certains systèmes augmentent l'efficacité de la conduite normale, ils peuvent aussi être source de risques et contraires à la sécurité si :
Une étude de Vinci autoroutes et de la MAIF suggère que le régulateur de vitesse adaptatif et l'assistance au franchissement de ligne peuvent faire perdre de la vigilance sur autoroute en augmentant le temps de réaction du conducteur[33]. De même les États-Unis et le Canada font des constats similaires[31].
En 2018 et 2020, l'Euro NCAP a effectué des évaluations de la conduite assistée.
En 2018, l'évaluation concernait l'assistance au conducteur, en particulier en ce qui concerne le contrôle longitudinal (vitesse, distance de sécurité par rapport à la voiture qui précède) et le contrôle latéral (maintien du véhicule sur la bande), ainsi que l'AEB[34].
En 2020, les essais s'articulent autour de la compétence d'assistance (équilibre entre l'engagement du conducteur et l'assistance du véhicule) et la sécurité auxiliaire[34].
En 2020, l'Euro NCAP effectue une évaluation de la conduite assistée[35]. Les points évalués sont les suivants[36][réf. non conforme] :
Le règlement 79 de la Commission économique pour l'Europe des Nations unies (CEE-ONU), relatif à l'homologation des véhicules en ce qui concerne l'équipement de direction considère :
« Les systèmes dans lesquels le conducteur conserve la conduite du véhicule, mais avec l'aide de signaux émis à bord de ce dernier qui influencent le système de direction, sont appelés «systèmes actifs d'aide à la conduite »
— Règlement 79[37],[38][réf. non conforme]
En 2013, le règlement (UE) 167/2013 du 5 février 2013 concernant la surveillance du marché des véhicules agricoles et forestiers qui vise notamment à réglementer les systèmes d’aide à la conduite de ces véhicules[39].
Il s'agit d'une nouvelle dénomination des fonctions d’aide à la conduite pour l'automobile, définie au sein de la Task Force ADAS[40] (GRVA Nations unies[41],[42]). Ce type de fonction couvrira tous les systèmes d’aide à la conduite, de niveau SAE 2, qui ne sont pas réglementés dans le règlement de la CEE-ONU (ou ECE en anglais) R79[43] relatif aux équipements de direction. Les fonctions encadrées par le règlement R79 sont les suivantes : l’assistant au maintien dans la voie, l’assistant au centrage, au positionnement dans la voie, l’assistant au changement de voie, l'assistant au parcage, au parcage télécommandé, la fonction d'atténuation des risques.
Ainsi, toutes les autres fonctions d'aide à la conduite devront être homologuées par la réglementation DCAS.
Le règlement DCAS, ou règlement 171, est relatif au « système d'aide au contrôle du conducteur » selon la traduction littérale ou aux « systèmes d’aide au contrôle du véhicule » (DCAS) selon le texte des rapports du Forum mondial de l’harmonisation des Règlements concernant les véhicules sur sa 192e session[44].
Le préambule du règlement 171 donne quelques explications sur la relation entre le DCAS et le conducteur :
Ce règlement DCAS serait applicable aux deux catégories de véhicules M et N, couvrant principalement et respectivement le transport de personnes et le transport de biens.
Quelques exemples de fonctions d’aide à la conduite DCAS: Assistant de recentrage dans la voie par des accélérations latérales maximum supérieures à 3 m/s2 ; manœuvre avec changement de voie initiée par le conducteur ; manœuvre initiée par le système hors autoroute ; système permettant de quitter la voie pour éviter un obstacle, en conduite urbaine ; système permettant de tourner à une intersection ; système permettant de prendre la sortie d’un rond-point.
Toutes ces fonctions seront sous la responsabilité du conducteur, qui devra toujours avoir les mains sur le volant.
Il existera une autre catégorie de fonction dans la réglementation DCAS, celle toujours de niveau d'automatisation SAE 2[45], qui permettra de ne plus avoir les mains sur le volant, tout en maintenant le conducteur attentif (level 2 hands-free).
Le GRVA a adopté la première version de ce texte en Janvier 2024. Elle couvrira les fonctions avec mains sur volant. Un constructeur automobile pourrait demandé une homologation de son système DCAS à partir d'octobre 2024. Le règlement DCAS sera référencé CEE-ONU (ou ECE en anglais) R171[46].
Le 26 février 2024, l'Union européenne a convenu d'adopter ce texte lors de sa 192e session, du 5 au [47].
Ce règlement 171 a été adopté par la CEE-ONU en février 2024 pour entrer en vigueur le dans les États qui y participeront, conformément aux règles établies par l'accord de 1958[48],[49]. La conférence de presse considère le DCAS comme une étape majeure quand la technologie d'assistance va ouvrir la voie vers l'automation[50][réf. non conforme], d'après Richard Damm[51]. Cette version du règlement porte le nom de "00 series"[49].
Selon la CEE-ONU, le règlement 171 entre en vigueur au 30 septembre 2024 (dans les pays concernés)[52].
Ce règlement permettrait notamment les systèmes Ford BlueCruise[53].
Les discussions ont démarré pour la seconde étape. Pour cette fonction, le conducteur aura la possibilité de lâcher des mains du volant, de ne pas mettre les pieds sur les pédales, par contre, il devra surveiller son environnement, et donc rester maître de la conduite de son véhicule.
Un premier complément est publié le 3 septembre 2024 et pourrait être discuté à Genève lors de la 194 ème session, les 12 et 15 novembre 2024[54][réf. non conforme].
S'il venait a être adopté, cette nouvelle version du règlement 171 (DCAS) entrerait en vigueur à partir de 2025[55][réf. non conforme].
La phase 2 permettrait au véhicule d'effectuer des décisions indépendantes, notamment changer de voie et prendre des virages[53].
L'ETSC a critiqué certains aspect du DCAS. Elle estime notamment que, pour le grand public, le DCAS peut flouter la ligne entre une assistance de niveau 2 et un système de niveau 3, alors que cette dernière engage la responsabilité de fabricant. Une autre critique indique que les systèmes de niveau 2 pourraient être moins sûrs que les systèmes de niveau 3[56][réf. non conforme],[57].
L'ETSC estime que la conduite automatisée pourrait être plus sure que le DCAS[56],[57].
Concernant les fonctions DCAS ou similaires, certaines marques comme Tesla ou Ford Bluecruise souhaitent obtenir une approbation pour leur véhicules et systèmes[58][réf. non conforme].
Mobileye par des partenariats avec des industriels automobiles dispose de l'expérience d'un million de voitures en circulation qui ont parcouru un milliard de kilomètres en 2021[59].
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