Les années 1460 av. J.-C. couvrent les années de 1469 av. J.-C. à 1460 av. J.-C.

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La monarchie hittite, d’origine militaire, s’inspire des autres grandes monarchies orientales. Son fondement religieux semble être un décalque et une fusion des pratiques égyptiennes et mésopotamiennes : si le roi hittite n’est pas divinisé comme le pharaon de son vivant (mais seulement à sa mort), il se fait appeler « mon Soleil » et arbore comme symbole royal le disque solaire ailé. Comme en Assyrie, il est le gérant des terres qui appartiennent au dieu. La dilatation de l’empire conduira à une structure très hiérarchisée avec l’installation de vice-rois dans les grands centres administratifs.
  • Vers 1465-1440 av. J.-C. : règne de Tudhaliya Ier, roi des Hittites[2]. Tudhaliya, qui a des attaches hourrites et kizzuwatniennes, fonde à Hattusa une nouvelle dynastie. Il remporte des victoires sur les Hourrites, affaiblis par leurs luttes avec Thoutmosis III, ce qui lui permet de dominer le Kizzuwatna, et s’empare temporairement d’Alep. Il renouvelle le personnel dirigeant : dignitaires et princes aux noms hourrites partagent le pouvoir avec la vieille aristocratie anatolienne. Les dignitaires, d’abord choisis dans la famille royale, puis dans les grandes familles de l’aristocratie, assument des charges (service de la Maison royale, armée et administration) qui les mettent en contact avec tous les secteurs d’activité. Les gouverneurs ont pour tâche de faire régner la justice en relation avec les conseils d’Anciens que l’on trouve dans les villes et de veiller à la stricte observation des fêtes religieuses. Hors du territoire hittite proprement dit, l’administration est indirecte. Les princes vassaux des territoires conquis reconnaissent l’autorité du Grand roi, dont les représentants veillent au respect et à la bonne exécution des ordres et des obligations. Les princes des territoires qui ont été rattachés à l’empire par traité sont « les protégés » du roi : leurs obligations sont de même nature, mais souvent plus légères et les rapports sont plus diplomatiques.
La population égyptienne peut être évaluée à six ou sept millions d’habitants. Celle des provinces asiatiques (Judée et Syrie) à trois ou quatre millions[3]. Les richesses affluent en Égypte, provenant des butins liés aux expéditions armées et surtout des tributs réguliers dus par les populations soumises d’Asie et de Nubie. L’État pharaonique qui contrôle et recense scrupuleusement ces produits qui vont des objets de luxe aux produits agricoles, des objets manufacturés aux matières premières de prix (serviteurs, chevaux, chars, armes, troupeaux, or, argent, objets d’art, céréales, huile, vin, miel…) dispose ainsi de moyens considérables dont les temples et les militaires sont les premiers bénéficiaires. Les faveurs qu’il peut concéder ne se limitent plus à la redistribution des terres. La main-d’œuvre étrangère prend de l'importance, composée de prisonniers accompagnant les butins de guerre ou de populations intégrées aux apports du tribut. L’État l’utilise pour les grands travaux de construction ou l’attribue aux temples ou à des particuliers (militaires notamment) en récompense des services rendus. Les apports extérieurs en matières premières, produits et hommes, développent des techniques et savoir-faire nouveaux dans l’armement (essor de la métallurgie du bronze) comme dans l’artisanat de luxe (orfèvrerie).
  • 1462 av. J.-C.[4] : en l’an 42 du règne de Thoutmôsis III, le roi du Mitanni, les princes de Kadesh et de Tounip (en) forment une dernière coalition. Thoutmosis arrive par mer à Simyra, prend le port voisin d’Irkata, favorable aux coalisés, puis investit Tounip. Il marche sur Kadesh qui tombe après un bref siège[5]. Après cette victoire, le pouvoir du roi d’Égypte n’est plus contesté en orient comme en Afrique. Il perçoit de riches tributs et reçoit des hommages de Chypre (cuivre), du Hatti (pierres précieuses) et de l’Assyrie (lapis-lazuli).

Notes et références

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