Être-en-faute
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Dans l'œuvre de Martin Heidegger, cet article constitue un développement particulier de la sous-section « les différentes figures de l'existence » dans l'article Dasein. L'introduction du concept d'« Être en faute » de l'allemand Schuldigsein, est une étape importante dans le chemin suivi par Heidegger dans sa tentative de description de la constitution d'être du Dasein.
Après avoir examiné le caractère d'appel de la conscience, Heidegger fait intervenir au paragraphe 58 de (Être et Temps SZ p 280)[N 1] cette nouvelle notion de Schuldigsein traduite par « Être-en-faute » chez François Vezin ou « Être-en-dette » par Emmanuel Martineau. Il s'agit à cette étape de démonter le mécanisme par lequel le Dasein lui-même, jusqu'ici perdu dans le « On » et son bavardage, va exiger de soi-même de se retrouver dans sa vérité, d'être au clair avec soi-même[1]. C'est le rôle moteur qu'il va attribuer à la « voix de la conscience », or l'intervention de la conscience, ou sa voix, est universellement éprouvée comme rapport à une faute, entendue comme culpabilité. Avec Être et Temps, l'être-en-faute ou en dette abandonne toute référence à la « morale »[N 2] . Cette position a-moraliste présuppose une nouvelle appréhension de la notion de « conscience » comme de celle de la « faute ».
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