Évaux-les-Bains
commune française du département de la Creuse De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Évaux-les-Bains (Evahon en occitan[1]) est une commune française située dans le département de la Creuse, en région Nouvelle-Aquitaine.
Évaux-les-Bains | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Creuse | ||||
Arrondissement | Aubusson | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Creuse Confluence | ||||
Maire Mandat |
Bruno Papineau 2020-2026 |
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Code postal | 23110 | ||||
Code commune | 23076 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Évahonien | ||||
Population municipale |
1 291 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 28 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 10′ 33″ nord, 2° 29′ 13″ est | ||||
Altitude | Min. 292 m Max. 560 m |
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Superficie | 45,55 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Évaux-les-Bains (bureau centralisateur) |
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Législatives | Circonscription unique | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Creuse
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Ses habitants sont les Évahoniens et les Évahoniennes.
La ville d'Évaux-les-Bains est située au cœur de la Combraille en Marche, aux confins du Bourbonnais, de l'Auvergne et de la Marche.
La commune est à 3,2 km de Saint-Julien-la-Genête, 5,6 de Chambon-sur-Voueize et 30,1 de Néris-les-Bains[2].
Commune située dans une zone de sismicité 2 faible[3].
Cours d'eau traversant la commune :
La commune est bordée sur quatorze kilomètres par le Cher en deux tronçons séparés par la commune de Chambonchard, au nord-est ainsi qu'au sud-est, et par son affluent la Tardes, au nord et au nord-ouest sur également quatorze kilomètres. Le Chat Cros conflue avec la Tardes à l'ouest de la commune. La retenue du barrage de Rochebut ennoie les cours de la Tardes et du Cher sur plusieurs kilomètres en limite de la commune.
Commune membre de la Creuse Confluence.
Historiquement, la commune est exposée à un climat montagnard[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 838 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Auzances à 17 km à vol d'oiseau[10], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 898,1 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Au , Évaux-les-Bains est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[14]. Elle est située hors unité urbaine[15] et hors attraction des villes[16],[17].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (73,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (32,3 %), zones agricoles hétérogènes (32 %), forêts (23 %), terres arables (9,3 %), zones urbanisées (2,3 %), eaux continentales[Note 1] (1,1 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune d'Évaux-les-Bains est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[19]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[20].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 14,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (33,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 836 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 31 sont en aléa moyen ou fort, soit 4 %, à comparer aux 25 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[22].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1999 et 2012. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[19].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune d'Évaux-les-Bains est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[23].
Le vicus gallo-romain d'Evaux est lié aux sources thermales qui jaillissent dans un vallon étroit aux pentes abruptes, à 600 m au nord du bourg[24]. À ce rôle initial, a dû s'ajouter la fonction de carrefour routier avec tous les échanges que cela peut impliquer.
Un aqueduc enterré l'alimente en eau potable depuis Reterre où il recueillait les sources de la Valazière. Son tracé, guidé par les courbes de niveau, fait de nombreux détours et sa longueur est estimée à 17 km. Sur cette distance, il passe de 580 m à 460 m, soit une dénivellation totale de 120 m[25].
Le vicus[26] doit son nom à la divinité locale des sources nommée IVAOS, connue par une dédicace tracée sur le manche d'une patère en bronze : VIMPVRO FIRMI LIB. IVAV V.S.L.M.
Les lettres sont formées par des points obtenus avec un poinçon. Afin de capter les sources aux propriétés curatives, les bâtisseurs ont profondément décaissé la roche pour constituer une vaste plate-forme horizontale de 350 mètres carrés, à l'endroit où les sources jaillissaient. Ils ont coulé une immense dalle de béton atteignant 3,50 m d'épaisseur dans laquelle une quarantaine de puits furent aménagés, à l'aplomb des points d'émergence.
Au VIe siècle, Grégoire de Tours, évoquant le tombeau de Saint-Marien mentionne le Vicus Evaunensis montrant, qu'en basse-époque, le vicus a survécu à l'abandon probable des thermes. Un lieu de culte chrétien se développa autour de la tombe de cet ermite, mort au VIe siècle. Un monastère aurait existé au Xe siècle, mais il aurait été détruit au XVIIe siècle.
Capitale de la Combraille au XIIIe siècle, après la ville de Chambon-sur-Voueize à la suite du mariage de Péronnelle de Chambon au comte Guy II d'Auvergne. Plus tard, elle fut assiégée pendant la Guerre de Cent Ans (1337-1453) puis par l'armée du roi de France Charles VII pendant la guerre de la Praguerie[27].
La station thermale abandonnée depuis le Ve siècle, connaît un début de renouveau au XVIIe siècle.
Au XVIIIe siècle Evaux est chef-lieu d'élection au sein de la généralité de Moulins. L'Élection d'Evaux-les-Bains correspond à la Combraille, partie divisée entre Limousin et Auvergne de la Généralité de Moulins[28],[29].
À la révolution elle fut chef-lieu de district entre 1790 et 1800.
Évaux devient Évaux-les-Bains le 2 avril 1961.
L'hôpital bénévole 50 bis de l'ancien Ordre du Verbe incarné fut installé pendant la Première Guerre mondiale dans le couvent attenant à l'église d'Évaux, les religieuses ayant été dispersées par les lois anti-congrégationnistes du début du siècle.
Les affections les plus couramment relevées sont : tuberculose, tétanos, méningite, myocardite. Les malades venaient le plus souvent d'une formation sanitaire installée au couvent. Il va recevoir 1 740 patients, six vont y décéder ; le premier en et le dernier en , cinq sont enterrés dans le carré militaire du cimetière d'Évaux. L'ancien couvent du Verbe incarné, devenu hôpital, sera détruit par un incendie accidentel le [30].
L'établissement thermal a été réquisitionné par les autorités de Vichy de 1942 à 1944. De nombreuses personnalités de la Troisième République furent détenues dans le grand hôtel, parmi lesquelles : Édouard Herriot et Léon Jouhaux ainsi que des généraux, des députés, des juifs et des personnalités diverses.
Gardées par un groupe mobile de réserve, elles furent libérées le [31].
Les armoiries d'Évaux-les-Bains se blasonnent ainsi : |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[34].
En 2021, la commune comptait 1 291 habitants[Note 2], en évolution de −6,65 % par rapport à 2015 (Creuse : −3,87 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2015 | 2020 | 2021 | - | - | - | - | - | - |
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1 383 | 1 297 | 1 291 | - | - | - | - | - | - |
Établissements d'enseignements[37] :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
Dr Legathe | ||||
1965 | 2001 | Serge Cléret[39] | PSU puis PS puis UDF |
Instituteur puis professeur puis conseiller financier Conseiller général du canton d'Évaux-les-Bains (1964-2001) |
2001 | 2008 | Gérard Bonhomme | DVD | Médecin |
2008 | 2014 | Bernard Campos[40] | PS | |
2014 | En cours | Bruno Papineau | DVD | Cadre |
En 2021, le budget de la commune était constitué ainsi[41] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2020 : médiane en 2020 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 120 €[42].
Activités diverses :
Clubs sportifs :
Professionnels et établissements de santé[48] :
À Évaux-les-Bains, le thermalisme[49] remonte à l'époque gallo-romaine ; il prend réellement son essor au milieu du XIXe siècle avec la construction de l'actuel établissement thermal. Il y a deux sources dont la température atteint 60 °C ; les eaux sont sulfatées-sodiques, faiblement minéralisées.
Évaux est la seule station thermale du Limousin ; elle est spécialisée dans le traitement des affections rhumatologiques et veineuses. |
Les bâtiments thermaux.
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