Épistémologie anglo-saxonne post-Gettier
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L'épistémologie anglo-saxonne post-Gettier est une école de pensée et une période de réflexion et de débat intensif en philosophie de la connaissance, déclenchée par la publication en 1963 de l'article court mais influent de Edmund Gettier intitulé Is Justified True Belief Knowledge? (« La croyance justifiée et vraie est-elle la connaissance ? »), qui remet en question la définition classique de la connaissance comme croyance vraie justifiée.
La période post-Gettier dans l'épistémologie anglo-saxonne est caractérisée par une exploration des façons de raffiner ou de réviser la définition de la connaissance pour répondre aux défis posés par le problème de Gettier.
La définition de la connaissance propositionnelle est celle qui a le plus attiré l'attention des philosophes. Depuis le Théétète de Platon, les philosophes s'accordent généralement sur le fait qu'une connaissance est une croyance vraie et justifiée, mais aussi qu'elle n'est pas seulement une croyance vraie[1]. Ils s'accordent à penser qu'il faut en outre que la croyance et la vérité (ou le fait) soit en quelque sorte connectés d'une façon appropriée, mais ils sont en désaccord sur la nature de cette connexion. Pour certains, il faut que la croyance soit certaine ou infaillible[2], pour d'autres, qu'elle soit justifiée[3], ou pourvue d'une justification non défaite[4], pour d'autres, qu'elle résulte d'un processus fiable[5], ou pour d'autres encore qu'elle ne soit pas vraie par accident[6]. C’est sur ces conditions supplémentaires pour la connaissance que portent les débats.