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œuvre de Claude Debussy De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Les Épigraphes antiques de Claude Debussy sont six pièces pour piano à quatre mains composées entre juillet 1914 et 1915. Il en existe un arrangement pour piano seul, également de la main de Debussy, publié l'année suivante[1]. Elles ont été créées le au casino Saint-Pierre de Genève par Marie Panthès et Roger Steinmetz.
Six Épigraphes antiques L 139 (131) | |
Première page du manuscrit autographe | |
Genre | Suite pour piano à quatre mains |
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Nb. de mouvements | 6 |
Musique | Claude Debussy |
Durée approximative | |
Dates de composition | 1914-1915 |
Création | Casino Saint-Pierre, Genève |
Interprètes | Marie Panthès et Roger Steinmetz |
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Debussy pensait initialement faire de ces épigraphes antiques une suite pour orchestre. L'écriture pianistique évoque en effet successivement la flûte, la harpe et les crotales (cymbales antiques)[2] – instrumentation que l'on retrouve d'ailleurs dans le Prélude à l'après-midi d'un faune. Le souhait du compositeur a été exaucé par Ernest Ansermet en 1932 (arrangement pour orchestre symphonique), puis plus tard par Jean-François Paillard (arrangement pour orchestre de chambre)[2].
Le plan tonal de l'œuvre est savamment étudié et structuré : successivement sol mode de ré, pôle tonal de ré, pôle de ré bémol (ou ut dièse), sol myxolidien, mi bémol mineur modal et retour au sol initial. Comme à son habitude, Debussy joue également avec l'atonalité, brouillant ainsi le sentiment tonal et évoquant parfois Stravinsky[2].
Les Six Épigraphes antiques ne sont pas une œuvre totalement nouvelle : Debussy reprend en effet ici la musique de scène qu’il avait écrite en 1900-1901 pour une unique représentation récitée et mimée des douze Chansons de Bilitis de son ami le poète Pierre Louÿs, le 7 février 1901. Des neuf pièces pour 2 flûtes, 2 harpes et célesta (instrumentation restée inédite à ce jour), Debussy en reprend six qu’il confie maintenant au piano, lequel évoque les timbres originels – sons flûtés, pincements de harpe, ainsi que le tintement des crotales (cf. la pièce Pour la danseuse aux crotales), autrement appelées « cymbales antiques ». Chacune des six miniatures de ce cycle, évoquant une Antiquité fantasmée, est précédée d’une épigraphe imaginaire chargée d’en délivrer l’esprit[3].
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