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diocèse orthodoxe en Russie De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'éparchie de Nijni Novgorod (Нижегоро́дская епа́рхия) est une éparchie (diocèse) de l'Église orthodoxe russe réunissant les paroisses et les monastères de la partie moyenne de l'oblast de Nijni Novgorod, comprenant les grandes villes de Nijni Novgorod, Arzamas, Dzerjinsk, Sarov, Bor, ainsi que les raïons - ou arrondissements - de la région[1]: le raïon d'Arzamas, le raïon de Balakhna, le raïon de Bogorodsk, le raïon de Dalneïe Konstantinovo, le raïon de Diveïevo, et celui de Kstovo.
Le siège de l'éparchie est la cathédrale diocésaine Saint-Alexandre-Nevski de Nijni Novgorod et la co-cathédrale de la Résurrection d'Arzamas.
La décision d'ériger le diocèse (éparchie) de Nijni Novgorod est évoquée en 1589 au XXVIIIe synode de Moscou. Cette décision est encore accélérée par la dangereuse multiplication de partisans des vieux-croyants dans la région, où les vieux-croyants de Moscou, ainsi que les partisans de Stepan Razine, ayant participé à la guerre paysanne (1670-1671), trouvent refuge en multitude. Finalement le diocèse est érigé le 24 mars[2]/3 avril[3] 1672[4],[5]. Le choix d'un archevêque expérimenté est fait en la personne de l'archimandrite du monastère des Grottes de l'Ascension, Philarète[6]. Il prend possession de sa cathèdre le 2/12 juillet 1672, jusqu'à sa mort le 7/17 mars 1682[5],[6].
Depuis l'érection du diocèse en 1672 jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, la résidence de l'archevêque se trouve au Kremlin de Nijni Novgorod, puis sous l'épiscopat de Jean Damascène (Roudnev) elle est transférée dans un nouvel édifice (aujourd'hui conservatoire de Nijni Novgorod), construit à l'emplacement de l'ancien monastère Saint-Jean supprimé[7].
En 1799, l'éparchie est nommée « éparchie de Nijni Novgorod et Arzamas ». La ville d'Arzamas étant entrée dans l'éparchie de Vladimir en 1740, elle retourne alors dans l'éparchie de Nijni Novgorod; tandis que la ville d'Alatyr revient à l'éparchie de Kazan. Le premier archevêque de Nijni Novgorod et Arzamas devient Benjamin II (Krasnopevkov-Roumovski). Dès lors, les limites de l'éparchie ne changent plus jusqu'en 1918[8].
Le premier numéro des Nouvelles de l'éparchie de Nijni Novgorod est publié en février 1864 sous l'épiscopat de Nectaire (Nadejdine).
La répression contre les religions, en particulier l'Église orthodoxe, s'accentue à l'été 1918, lorsque dans la nuit du 17 au 18 août quinze moines du monastère d'Oranki sont abattus par des tchékistes[9], et l'évêque Laurent (Kniazev) est fusillé avec d'autres clercs[10].
Le 16 octobre 1932, l'éparchie est renommée en éparchie de Gorki par décision du Saint-Synode patriarcal provisoire, la ville ayant été renommée ainsi par les autorités civiles[11].
La grande terreur des purges staliniennes commence en 1937. Dans un ordre opérationnel du commissaire du peuple aux affaires intérieures Ejov « Sur l'opération de répression des anciens koulaks, criminels et autres éléments antisoviétiques », ce dernier terme comprend « les membres du clergé et les sectaires qui ont été réprimés par le passé » et qui « continuent activement leur travail de subversion anti-soviétique ». Les chiffres prévus sont cependant revus à la baisse. Un millier de personnes de la région de Gorki sont classées dans la première catégorie, c'est-à-dire passibles d'exécution, et trois mille cinq cents personnes dans la seconde catégorie, c'est-à-dire passibles d'une peine d'emprisonnement de huit à dix ans[12].
Avant le déclenchement de la Grande Guerre patriotique, l'éparchie de Gorki est pratiquement anéantie: presque toutes les églises sont fermées au culte ou détruites[13]. La dernière église de Gorki encore ouverte, l'église de la Trinité de Vyssokovo (dans un faubourg de Gorki), est fermée à la veille de la guerre, le 8 mai 1941[13]. Cependant le 10 août suivant elle rouvre; dans les premiers mois de la guerre, ses paroissiens réunissent une somme de plus d'un million de roubles pour le fonds de la défense du pays[13].
Le 14 avril 1943, une deuxième église est ouverte dans le village de Karpovka (aujourd'hui partie de la ville de Nijni Novgorod dans le district de Lénine)[13]. Dans la nuit du 13 au 14 juillet 1943, un raid aérien de la Luftwaffe tue cinq personnes sur vingt de la paroisse et endommage l'église. En août 1943, une troisième église ouvre dans le district de Jdanov.
D'après un recensement de 1943, des 1 126 anciens édifices du culte, 892 sont utilisés comme clubs de travailleurs, écoles ou dépôts; 228 sont démolis[13]. En 1945, les autorités permettent l'ouverture de treize églises; en 1946, six; en 1947, trois; et en 1948, deux[14]. En 1950, l'éparchie comprend 47 églises enregistrées dont trois dans la ville de Gorki (Nijni Novgorod)[15]; mais il existe aussi une soixantaine de maisons de prières non enregistrées. Le nombre de paroissiens est stable dans les années 1950, alors qu'il baisse dans tout le pays. En 1956, l'église Notre-Dame-de-Kazan de Vorsma est rendue au culte[16].
En 1988, la paroisse du village de Diveïevo est enregistrée et le monastère de Diveïevo commence à renaître. En novembre 1988, la cathédrale du Sauveur est rendue au culte. Le 28 juillet 1991, une grande procession avec les reliques de saint Séraphin de Sarov, venues de Moscou, est organisée à Sarov et le 1er août suivant, la population se rend pour des cérémonies au monastère de Diveïevo, dans le cadre du retour des reliques. Un nouveau site en ligne est ouvert (site de l'éparchie de Nijni Novgorod) en 1996, le premier de la sorte en Russie[17]. La version en ligne en anglais paraît en 2008[18].
L'année 2000 voit pour la première fois depuis 1917 la fondation d'un nouveau monastère dans l'éparchie, celui de Loukino.
En 2003, l'éparchie célèbre solennellement le centenaire de la canonisation de saint Séraphin de Sarov, la liturgie étant célébrée par le patriarche Alexis II[19] au monastère de Diveïevo.
Au début de l'année 2007, l'éparchie comprend 414 églises en activité[20].
En 2009, le monastère Féodorovski reprend vie, huit paroisses sont ouvertes, neuf églises sont consacrées ainsi que trois chapelles[21]. Le patriarche Cyrille effectue une visite pastorale du 9 septembre au 12 semptembre 2009, au cours de laquelle la cathédrale Saint-Alexandre-Nevski de Nijni Novgorod obtient le statut de cathédrale diocésaine[22].
En 2010, quinze monastères et quatre cent vingt paroisses sont en activité dans l'éparchie[23].
En 2011, un des premiers centres d'aide pour les mères en difficulté commence son activité dans l'éparchie Être maman («Быть мамой»).
Le 15 mars 2012, les membres du Saint-Synode prennent la décision d'ériger la métropolie de Nijni Novgorod, au sein de laquelle se trouve l'éparchie de Nijni Novgorod et trois nouvelles éparchies (rétablies) suffragantes, celle de Vyksa, de Gorodets et de Lyskovo[1].
En 2015, neuf nouvelles églises sont construites, dix sont consacrées, quatre autels et deux chapelles. Treize nouvelles paroisses sont enregistrées, treize prêtres sont ordonnés et vingt diacres[24]. En 2015, plus de six cents prêtres sont actifs dans le territoire de l'oblast de Nijni Novgorod; ils étaient moins de quarante au début des années 1990[25].
En 330 ans, l'éparchie de Nijni Novgorod connaît 48 archevêques. Deux sont canonisés comme nouveaux martyrs de l'Église orthodoxe russe[26].
L'éparchie est divisée en 18 doyennés (en octobre 2022):
Lorsque la métropolie de Nijni Novgorod est érigée en 2012, il y avait 35 doyennés[27], dont trois se trouvait dans la ville de Nijni Novgorod: le Ier, le IIe et le IIIe. Les autres doyennés sont regroupés en trois districts, celui du Centre, celui du Nord et celui du Sud.
Neuf doyennés étaient regroupés dans le district du Nord: Balakhna, Bor, Varnavino, Vetlouga, Vorotynets[28], celui de Voskressenskoïe, Kovernino, Semionov et Ouren.
Onze doyennés étaient regroupés dans le district du Centre: Arzamas, Bogorodsk, Gorodets, Dalneïe Konstantinovo, Dzerjinsk, Kniaguinino, Kstovo, Koulebaki, Lyskovo, Pavlovo.
Onze doyennés étaient regroupés dans le district du Sud: Ardatov, Voznessenskoïe, Vyksa, Bolchoïe Boldino, Loukoïanov, Pilna, Potchinki, Sarov, Sergatch, Setchenovo, Chatki.
Les monastères étaient séparés dans un doyenné à part dirigé directement par l'archimandrite Tikhon (Zatiokine).
En mai 2012, comme trois éparchies nouvelles sont érigées, les trois doyennés urbains de Nijni Novgorod sont supprimés et réorganisés en huit doyennés. En janvier 2013, le doyenné de Dzerjinsk est renommé en doyenné de la Résurrection[29]. Plus tard le doyenné d'Arzamas est partagé en un doyenné pour la ville et en un doyenné pour le raïon.
En plus des huit doyennés de la ville de Nijni Novgorod, il existe dix doyennés pour les environs.
En 2009, il y avait quinze monastères en activité dans l'éparchie: huit de moines et sept de moniales[30], le grand schème n'est pris que dans les monastères féminins.
Après l'érection du siège métropolitain, il existe dans l'éparchie neuf monastères: cinq pour les moines et quatre pour les moniales. Plus tard, le petit monastère féminin de Notre-Dame-des-Douleurs renaît dans le village de Malaïa Pitsa.
En 2014, il y avait cinq filiales de monastères et seize skites en activité.
Plusieurs monastères à moitié en ruines sont rendus à l'éparchie de Nijni Novgorod et sont restaurés; parmi ceux-ci:
Le séminaire de Nijni Novgorod a été fondé le 29 mars 1721, c'est donc le plus ancien de Russie[32]. Il est placé sous le vocable de saint Jean Damascène[33]. Le séminaire est fermé à la Révolution d'Octobre et le reste pendant soixante-dix ans[34]. En 1993, le monastère de l'Annonciation de Nijni Novgorod ouvre une école de théologie qui au bout de deux ans devient le séminaire de l'éparchie[34]. Son premier recteur et directeur spirituel est le hiéromoine Cyrille (Pokrovski)[34]. En 2004, l'université d'État de Nijni Novgorod ouvre une faculté de philosophie et de théologie pour former le futur clergé de l'éparchie et d'autres éparchies[35].
Deux écoles de théologie assurent aussi une formation: l'école diocésaine féminine auprès de l'église de la Nativité-de-la-Vierge ouverte en 1995, et le département Sainte-Élisabeth des filles de la Miséricorde du collège d'État de médecine ouvert en l'an 2000.
Sept lycées (gymnasiums) orthodoxes sont en activité dans l'éparchie[36].
Il existe aussi depuis le 18 février 2008 une école de sonneurs de cloches à la cathédrale Saint-Alexandre-Nevski de Nijni Novgorod[40]. En 2009, l'éparchie disposait de 192 écoles du dimanche pour le catéchisme de la jeunesse dont 27 ont une attestation d'État et 4 sont de niveau supérieur[41]. Après la réorganisation du siège métropolitain, l'éparchie dispose en 2014 de 87 écoles du dimanche pour 3 625 enfants et 367 enseignants.
Depuis 2006, il existe un programme intitulé École orthodoxe de la jeune famille pour venir en aide aux mères attendant un enfant et aux jeunes familles[42].
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