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L'élection présidentielle en deux tours au Mali les et est remportée par Amadou Toumani Touré, qui a participé au coup d’état contre le régime de Moussa Traoré le et présidé le Comité de transition pour le Salut du peuple. Il succède à Alpha Oumar Konaré.
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Élection présidentielle malienne de 2002 | ||||||||||||||
(1er tour) (2e tour) |
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Type d’élection | Présidentielle | |||||||||||||
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Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
Inscrits | 5 746 202 | |||||||||||||
Votants au 1er tour | 2 201 154 | |||||||||||||
38,31 % | ||||||||||||||
Votants au 2d tour | 1 723 210 | |||||||||||||
29,99 % | ||||||||||||||
Amadou Toumani Touré – Indépendant | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 449 176 | |||||||||||||
28,71 % | ||||||||||||||
Voix au 2e tour | 926 243 | |||||||||||||
65,01 % | ||||||||||||||
Soumaïla Cissé – Alliance pour la démocratie au Mali | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 333 525 | |||||||||||||
21,31 % | ||||||||||||||
Voix au 2e tour | 498 503 | |||||||||||||
34,99 % | ||||||||||||||
Ibrahim Boubacar Keïta – Rassemblement pour le Mali | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 329 143 | |||||||||||||
21,03 % | ||||||||||||||
Présidents du Mali | ||||||||||||||
Sortant | Élu | |||||||||||||
Alpha Oumar Konaré | Amadou Toumani Touré | |||||||||||||
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Cette élection présidentielle est organisée à l’issue du deuxième mandat du président sortant Alpha Oumar Konaré, dix ans après l’instauration de la démocratie au Mali. Ce dernier n'est pas candidat dans la mesure où, selon la Constitution, il ne peut briguer un mandat supplémentaire
Si l'élection présidentielle de 1997 s'étaient déroulées dans un climat très tendu entre le parti au pouvoir, l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma-PASJ) et l’opposition (qui, regroupée au sein d’un collectif, décide de boycotter les élections), le climat politique quelques années plus tard s'est progressivement détendu avec notamment l’organisation du forum politique national en janvier 1999 et l’élaboration d’une nouvelle loi électorale.
Ainsi, pour les élections présidentielle et législatives de 2002, l’ensemble des partis prennent part au scrutin.
Au sein du parti présidentiel, la succession d’Alpha Oumar Konaré entraîne des divisions. Ainsi l’ancien Premier ministre et président de l’Adéma-PASJ, Ibrahim Boubacar Keïta, quitte le parti pour fonder le Rassemblement pour le Mali le . Puis, une fois que Soumaïla Cissé est investi candidat du parti, deux autres personnalités de ce dernier présentent leur candidature et sont en conséquence exclues : Mandé Sidibé, Premier ministre et Ahmed El Mandani Diallo.
Le président malien est élu au scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois[1].
La Cour constitutionnelle a enregistré 25 candidatures mais en a rejeté une, celle de Sidibé Awa Sanogo, unique candidate, pour défaut de paiement de la caution qui s’élève à 5 millions de francs CFA[2].
Les 24 candidats à l’élection présidentielle sont[3] :
La loi électorale prévoit trois autorités compétentes pour l’organisation de l’élection[2] :
D’autre part, le Comité national de l’égal accès aux média d’État (Cnéamé) veille, pendant la période de campagne électorale, à « l’égal accès aux média d’État des candidats, des partis politiques et des groupements de partis en lice »[4],[2].
Conformément à l'article 86 de la constitution, la Cour constitutionnelle statue sur la régularité de l'élection et proclame les résultats définitifs[2].
Le premier tour a lieu le 28 avril 2002 et a lieu dans le calme malgré l’ouverture en retard de certains bureaux de vote.
La publication des résultats du premier tour a été difficile, il a fallu plusieurs jours pour centraliser les résultats des bureaux de vote. Des irrégularités ont été contestées, anomalies constatées y compris par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) dans les méthodes de centralisation des résultats, notamment l’absence de procès-verbaux récapitulatifs et le traitement inéquitable des résultats entre les régions. Ce n’est que le 9 mai que la Cour constitutionnelle proclame les résultats définitifs[5].
La Cour constitutionnelle invalide 541 019 bulletins évoquant « les compositions irrégulières, la distribution des cartes d’électeurs de manière frauduleuse, la non-sécurité des urnes, le vote par procuration illégal, le vote de personnes non inscrites, l’absence de signatures sur les procès-verbaux, l’influence sur le vote, l’existence de bureaux fictifs, et le fonctionnement irrégulier de bureaux de vote itinérant ». Elle considère cependant que ces irrégularités n’entraînent pas l’annulation du scrutin[5].
Candidat | Voix obtenues | % |
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Amadou Toumani Touré | 449 176 | 28,87 |
Soumaïla Cissé | 333 525 | 21,44 |
Ibrahim Boubacar Keïta | 329 149 | 21,15 |
Tiébilé Dramé | 62 493 | 4,02 |
Mountaga Tall | 58 695 | 3,77 |
Moussa Balla Coulibaly | 50 211 | 3,23 |
Choguel Kokalla Maïga | 42 469 | 2,73 |
Mamadou Bakary Sangaré | 34 603 | 2,22 |
Mandé Sidibé | 31 398 | 2,02 |
Ahmed El Madani Diallo | 25584 | 1,64 |
Daba Diawara | 17 156 | 1,10 |
Oumar Mariko | 13 718 | 0,88 |
Madiassa Maguiraga | 12 548 | 0,81 |
Youssouf Hassan Diallo | 12 455 | 0,80 |
Modibo Sangaré | 11 667 | 0,75 |
Mamadou Gakou | 11 505 | 0,74 |
Mady Konaté | 11 302 | 0,73 |
Mamadou Maribatrou Diaby | 9 101 | 0,58 |
Modibo Kane Kida | 9 722 | 0,62 |
Habibou Dembélé | 7 964 | 0,51 |
Sanoussi Nanacassé | 7 829 | 0,50 |
Ibrahim Diakité | 6 899 | 0,44 |
Abdoulaye Sogolomba Konaté | 6 771 | 0,44 |
Amadou Toumani Touré et Soumaïla Cissé sont qualifiés pour le second tour. Ibrahim Boubacar Keïta, qui arrive en troisième position est donc éliminé. Il conteste ces résultats mais soutient Amadou Toumani Touré au second tour.
La campagne est écourtée en raison de proclamation tardive des résultats définitifs du premier tour et en dure que deux jours[5].
Le scrutin se déroule le 12 mai dans le calme mais avec une faible participation.
Les résultats connus le 16 mai ne sont validés que le 23 mai par la Cour constitutionnelle qui après avoir annulé 268 216 suffrages proclame Amadou Toumani Touré vainqueur avec plus de 65 % des suffrages[5].
Nombres | % | |
---|---|---|
Inscrits | 5 746 202 | |
Votants | 1 723 210 | 29,99 |
Bulletins nuls | 30 248 | 1,76 |
Suffrages annulés | 268 216 | 15,56 |
Suffrages valablement exprimés | 1 424 746 | 82,68 |
Candidat | Voix obtenues | % |
---|---|---|
Amadou Toumani Touré | 926 243 | 65,01 |
Soumaïla Cissé | 498 503 | 34,99 |
Le nouveau président Amadou Toumani Touré nomme un gouvernement de mission dirigé par le Premier ministre Ahmed Mohamed ag Hamani afin d'organiser « dans les délais constitutionnels et dans la transparence, les élections législatives »[7].
Des élections législatives ont lieu les 14 et , où aucun parti ni aucune coalition n'obtient la majorité absolue.
Le premier mandat d'Amadou Toumani Touré est marqué par le consensus de la classe politique, consensus qui s'effrite à l'approche des élections présidentielle et législatives de 2007.
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