Économie de la Tanzanie
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L'économie de la Tanzanie est, à bien des égards, typique d'un pays en voie de développement : essentiellement axée sur l'agriculture et l'industrie minière, elle dispose d'une base industrielle quasi inexistante et peu compétitive. Le tourisme y constitue une source appréciable et croissante de devises.
Économie de la Tanzanie | |
Dar es Salaam et le siège de la Banque de Tanzanie | |
Monnaie | Shilling tanzanien (TZS) |
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Année fiscale | 1er juillet - 30 juin |
Organisations internationales | ACP, OMC, SADC, EAC |
Statistiques | |
Produit intérieur brut (parité nominale) | 33,2 milliards USD (2013) |
Croissance du PIB | 7.0 % (2013) |
PIB par habitant en PPA | 674$ (2013) |
PIB par secteur | agriculture : 42,8 % industrie : 18,4 % services : 38,7 % (en ) |
Inflation (IPC) | 7.9 % (2013) |
Pop. sous le seuil de pauvreté | 36 % |
Indice de développement humain (IDH) | 0,549 (faible ; 160e) (2021)[1] |
Population active | 19,69 millions |
Population active par secteur | agriculture : 80 % industrie : 10 % services : 10 % (est. 2002) |
Taux de chômage | n/d |
Principales industries | transformation (sucre, bière, cigarettes), mines, engrais, industrie légère |
Commerce extérieur | |
Exportations | 2,1 milliards USD (est. 2007) |
Biens exportés | Or, produits agricoles (coton, café) et manufacturés |
Principaux clients | 2019[2] : |
Importations | 4,6 milliards USD (est. 2007) |
Biens importés | Biens de consommation, machines-outils, équipements de transport, biens industriels intermédiaires, pétrole |
Principaux fournisseurs | 2019[2] :
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Finances publiques | |
Dette publique | 72 % du PIB (est. 2006) |
Dette extérieure | 7,9 milliards USD (est. 2006) |
Recettes publiques | 3,1 milliards USD (est. 2007) |
Dépenses publiques | 3,5 milliards USD (est. 2007) |
Aide au développement | 1,5 milliard de dollars US (2005) |
Sources : CIA factbook, Banque mondiale, Banque centrale de Tanzanie |
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Mais le pays est également très différent de la plupart des pays africains, avec une présence marchande arabe et perse sur ses côtes datant des premiers siècles de l'ère commune, et une ville, Zanzibar, qui pendant plusieurs centaines d'années dominera l'économie de toute la région. Plaque tournante du commerce d'or, d'ivoire et d'esclaves, à l'interface des mondes africain, arabe et indien, son hinterland s'étend jusqu'à l'Afrique des Grands Lacs, à près de 1 000 km de distance. L'arrivée des Européens dans le sillage de Vasco de Gama au XVe siècle ne remet pas tout de suite cette domination en question, ceux-ci offrant même de nouveaux marchés pour une denrée locale appréciée, le clou de girofle.
L'installation progressive des empires coloniaux allemand puis britannique relègue cependant la région hors des grands axes de développement. L'accession à l'indépendance, en 1964, voit la jeune République unie du Tanganyka et de Zanzibar (son nom d'origine) se tourner vers un « socialisme africain » d'inspiration maoïste qui se révèle rapidement être un échec : plutôt que de décoller et se moderniser, l'économie du pays s'effondre. La remise en question qui s'ensuivra, à partir du milieu des années 1980, conduira progressivement le pays à revenir sur la scène économique régionale. La libéralisation franche opérée dans les premières années du XXIe siècle, couplée à des efforts de gouvernance, permet l'arrivée massive d'investisseurs étrangers dans tous les secteurs de l'économie. Pour la première fois de sa jeune histoire, ce pays chroniquement sous-développé semble toucher les premiers dividendes de ses efforts.