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établissement de formation des maîtres de l'enseignement scolaire en France au niveau d'une académie De Wikipédia, l'encyclopédie libre
En France, un institut national supérieur du professorat et de l’éducation (Inspé) est une composante d’une université, qui met en œuvre la formation des enseignants du primaire et du secondaire et des conseillers principaux d'éducation. Les écoles supérieures du professorat et de l’éducation sont créées en 2013, succédant ainsi aux instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM). En 2019, les ESPÉ changent de nom et sont rebaptisées les INSPÉ.
Prédécesseur |
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Sigle |
INSPÉ |
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Type | |
Pays |
Site web |
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Les étudiants y sont classiquement admis après une licence (trois années d'études après le baccalauréat).
Les enseignements, à la fois professionnels et disciplinaires permettent l'obtention d'un diplôme national de master (niveau bac+5). En parallèle, les étudiants passent les concours de l’enseignement non plus lors de la première année mais, depuis 2022, lors de la deuxième année du master[1] – pour l’enseignement public : le concours de recrutement de professeur des écoles (CRPE) ou le certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré (CAPES), par exemple.
La formation continue des personnels de l’Éducation nationale fait également partie des missions qui incombent aux instituts nationaux supérieurs du professorat et de l'éducation.
Les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) sont créés en 1990, succédant notamment aux écoles normales primaires[2]. En 2005, ils sont intégrés aux universités[3]. Ces instituts avaient jusqu’alors une double mission : préparer les étudiants aux concours de recrutement des enseignants et assurer la formation des professeurs stagiaires, après leur réussite au concours.
À partir de la rentrée 2010-11 et la réforme de la « masterisation » ayant l’objectif d’avoir des enseignants mieux formés, les concours de recrutement sont accessibles avec un master (bac+5) au lieu d’une licence (bac+3). Les candidats ont suivi un master d’enseignement (comportant des stages en établissements) mais n’ont plus de formation après le concours. Cette mesure a pour effet une diminution des emplois publics, et donc d’économie. La mise en œuvre de cette réforme a connu quelques dysfonctionnements : enseignants stagiaires mal formés, réduction du nombre de candidats, situation problématique des étudiants ayant obtenu leur master mais pas leur concours…[4].
Lors de l’élection présidentielle de 2012, François Hollande s’engage fortement pour la réforme de la formation des enseignants. Le Conseil d'État, dans un arrêt du , annule la réforme de la masterisation pour vices de procédure[5],[6]. Les écoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE) sont créées par la loi du d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République[7], et les concours de l’enseignement sont accessibles avec une inscription en première année de master[8].
Les écoles ont été constituées avec plusieurs documents de référence : le référentiel des compétences professionnelles des métiers du professorat et de l’éducation[9] et les modalités d’accréditation des écoles supérieures du professorat et de l’éducation[10].
En 2014, une mission d’information parlementaire établit que les nouvelles écoles répondent aux missions de formation des enseignants. Des ajustements restent nécessaires pour rendre les parcours à la fois plus professionnels et plus orientés vers la recherche. La question de la gouvernance se révèle compliquée dans certains établissements[11],[12]. En 2018, la Cour des comptes recommande de (re)placer les épreuves d’admissibilité en fin de licence, afin d’améliorer la professionnalisation de la formation[13].
Cependant, plusieurs critiques ont pu être formulés par les professeurs-stagiaires à l'égard de ces écoles, critiques qui ont vu le jour dès la création des IUFM en 1990 : le reproche de l'infantilisation des stagiaires est, peut-être, le plus récurrent et trouve un certain écho dans certaines académies[14], mais, en trente ans les formations de l'ESPÉ, puis de l'INSPÉ ont su évoluer[15].
Selon la loi du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance, les ESPE sont renommées « instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation »[16].
Les instituts nationaux supérieurs du professorat et de l'éducation sont constitués au sein d’un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel. Ces instituts sont créés sur proposition du conseil d’administration de l’établissement public et accréditées par un arrêté conjoint des ministres chargés de l’enseignement supérieur et de l'éducation nationale, après avis du Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche[17],[18].
Les instituts nationaux supérieurs du professorat et de l'éducation exercent les missions suivantes[19] :
Les instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation sont administrées par un conseil et dirigés par un directeur. Ils comprennent également un conseil d’orientation scientifique et pédagogique. Les membres du conseil et du conseil d’orientation scientifique et pédagogique sont désignés, à parité de femmes et d'hommes, pour un mandat de cinq ans, à l’exception des représentants des usagers. Les membres des conseils sont désignés pour un mandat de cinq ans, à l’exception des représentants des usagers dont le mandat est de durée moindre.
Le conseil de l’institut, dont l’effectif ne peut dépasser trente membres, comprend des représentants des enseignants, des autres personnels et des usagers et au moins 30 % de personnalités extérieures, dont au moins un représentant des collectivités territoriales, le recteur de l’académie désigne au moins cinq personnalités extérieures. Le président du conseil est élu parmi les personnalités extérieures désignées par l’autorité académique.
Le directeur de l’institut est nommé pour un mandat de cinq ans par arrêté conjoint des ministres chargés de l’enseignement supérieur et de l’éducation nationale[20],[21].
Cette organisation est légèrement différente en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie[22].
Les INSPÉ forment à des diplômes de master « métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation » (MEEF) dans le cadre d’un cursus de deux années d’études[23]. Après une licence, les étudiants sont admis en INSPÉ. Ils choisissent une mention du master parmi :
Jusqu'en 2022, les concours de recrutement des enseignants et des conseillers principaux d’éducation étaient organisés au cours du deuxième semestre de la première année du master. Néanmoins, depuis la réforme de 2022 de la « formation initiale » des enseignants et CPE (conseillers principaux d'éducation), les concours externes de recrutement ne peuvent plus être passés que par les étudiants inscrits en deuxième année de master ou déjà titulaires d'un master[1].
Les enseignements représentent 450 à 550 heures la première année et 250 à 300 heures la seconde.
Les enseignements comprennent une initiation à la recherche, visent la maîtrise d’au moins une langue étrangère en référence au niveau B2 du cadre européen commun de référence pour les langues, et des technologies de l'information et de la communication en référence au certificat informatique et internet niveau 2 - Enseignant.
Les stages en établissements sont organisés, dès la licence. En première année, les stages d’observation et de pratique accompagnée en milieu scolaire ont une durée de quatre à six semaines. En deuxième année, les lauréats des concours ayant validé les deux premiers semestres du cursus de master bénéficient, d’une formation intégrée en alternance qui se déroule pour une part en situation professionnelle dans une école ou un établissement scolaire et pour une autre part dans un établissement d’enseignement supérieur ; dans ce cadre, chaque étudiant rédige un mémoire. Des stages en entreprises sont proposés aux étudiants se destinant notamment à l’enseignement technique et professionnel. Les étudiants qui ne sont pas lauréats des concours ont une ou des périodes de stage d’une durée de huit à douze semaines[24],[25].
Académie | Université ou COMUE | Date de création |
---|---|---|
Aix-Marseille | Aix-Marseille | [26] |
Amiens | Amiens | [27] |
Guadeloupe et Martinique | Antilles | [28] |
Besançon | Besançon | [29] |
Bordeaux | Bordeaux | [30] |
Caen | Caen | [31] |
Versailles | Cergy-Pontoise | [32] |
Clermont-Ferrand | Clermont-Ferrand | [33] |
Corse | Corse | [34] |
Dijon | Dijon | [35] |
Grenoble | Grenoble | [36] |
Guyane | Guyane | [28] |
Lille | Lille | [37] |
Limoges | Limoges | [38] |
Nancy-Metz | Lorraine | [39] |
Lyon | Lyon-I | [40] |
Montpellier | Montpellier | [41] |
Nantes | Nantes | [42] |
Nice | Nice | [43] |
Orléans-Tours | Orléans | [44] |
Poitiers | Poitiers | [45] |
Reims | Reims | [46] |
Rennes | Brest | [47] |
Rouen | Rouen | [48] |
Paris | Sorbonne Université | [49] |
Créteil | Paris-XII | [50] |
La Réunion et Mayotte | La Réunion | [51] |
Strasbourg | Strasbourg | [52] |
Toulouse | Toulouse-II | [53] |
n/a | Nouvelle-Calédonie | [54] |
n/a | Polynésie française | [55] |
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