Dieu ne défend pas les routes fleuries quand elles servent à revenir à lui, et ce n’est pas toujours par les sentiers rudes et sublimes de la montagne que la brebis égarée retourne au bercail.
29 mai: le pape François annonce la tenue d'un consistoire le 27 août durant lequel il créera 21 cardinaux, dont 16 électeurs parmi lesquels Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille
13 décembre: le pape reçoit la présidence de la CEF pour parler des abus sexuels et du rapport de la CIASE, que le pape doit prochainement rencontrer près une première annulation suite à des critiques sur la méthodologie du rapport
2 au 6 décembre: voyage apostolique du pape à Chypre et en Grèce
2 décembre: le pape accepte la démission de Michel Aupetit de sa charge d'archevêque de Paris, accusé d'autoritarisme et d'avoir entretenu une relation intime avec une femme
5 octobre: la CIASE remet son rapport, révélant l'ampleur des abus sexuels dans l’Église en France
12 au 15 septembre: voyage apostolique du pape en Hongrie et en Slovaquie
Né dans une famille lorraine, de tendance politique démocrate, il entre au séminaire en 1839 et est ordonné prêtre en 1843. Après quelques années de sacerdoce, il rejoint les Missions étrangères de Paris. Il est envoyé en mission au Tibet avec trois autres confrères. Comme il est impossible d'y accéder par la Chine qui interdit l'entrée de son territoire aux étrangers, ils partent en Inde du Nord afin de découvrir un passage au Tibet par le Sud. Après plusieurs mois de tentatives infructueuses, Nicolas Krick devient le premier Européen à accéder au Tibet par cette voie. Il fait le récit de sa traversée de l'Inde du Nord et de ses expériences dans sa Relation d'un voyage au Thibet par M.l'abbé Krick, puis l'envoie à Paris. Cette Relation permet de faire progresser considérablement les connaissances alors très limitées que l'on a des tribus Mishmi et du Tibet. Après avoir réussi à y pénétrer, il doit quitter le Tibet face aux menaces qu'il subit.
Il retourne dans la vallée de l'Assam (Inde du Nord) et tombe malade. Après plusieurs mois de convalescence, il repart au Tibet accompagné d'Augustin Bourry, un nouveau missionnaire qui l'accompagne. Ils parviennent à grand-peine à la frontière du Tibet, avant d'être assassinés dans des conditions demeurées mystérieuses. Sa mort est très vite considérée par les catholiques comme un martyre.
Alors que Nicolas Krick était principalement connu pour sa Relation d'un voyage au Thibet par M.l'abbé Krick, la conversion rapide à la fin du XXesiècle de tribus Mishmi au christianisme contribue à donner à Nicolas Krick et Augustin Bourry une nouvelle notoriété. Les deux missionnaires étant alors considérés par les nouveaux convertis comme les fondateurs de leur Église, l'évêque de celle-ci décide d'entamer la procédure en vue de leur béatification.
Les écrits de Nicolas Krick, et notamment son journal, sont une référence pour les ethnologues qui étudient les tribus de l'Inde du Nord, en particulier les Mishmis. Ses descriptions des lieux, mais aussi des coutumes locales représentent les principales sources écrites du XIXesiècle pour ces tribus qui n'ont que des traditions orales.