Saint-Malo
ville et commune française du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Saint-Malo est une commune française située en Bretagne, dans le département d'Ille-et-Vilaine, et le principal port de la côte nord de Bretagne. Le secteur touristique y est également très développé.
Saint-Malo | |||||
Le port avec à droite l'écluse du Naye donnant accès aux bassins en arrière-plan, et les fortifications de Saint-Malo intra-muros à gauche. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Ille-et-Vilaine (sous-préfecture) |
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Arrondissement | Saint-Malo (chef-lieu) |
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Intercommunalité | Saint-Malo Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Gilles Lurton 2020-2026 |
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Code postal | 35400 | ||||
Code commune | 35288 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Malouin, Malouine | ||||
Population municipale |
47 323 hab. (2021 en évolution de +3,51 % par rapport à 2015) | ||||
Densité | 1 294 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 38′ 50″ nord, 2° 00′ 32″ ouest | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 51 m |
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Superficie | 36,58 km2 | ||||
Type | Centre urbain intermédiaire | ||||
Unité urbaine | Saint-Malo (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Saint-Malo (commune-centre) |
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Élections | |||||
Départementales | Cantons de Saint-Malo-1 et Saint-Malo-2 (bureau centralisateur) |
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Législatives | Septième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
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Liens | |||||
Site web | www.saint-malo.fr | ||||
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Les communes limitrophes sont Saint-Coulomb, Saint-Méloir-des-Ondes et Saint-Jouan-des-Guérets.
La commune de Saint-Malo est située dans le nord-est de la Bretagne, sur le littoral de la Manche et sur la rive droite de l'estuaire de la Rance. Elle se trouve à 18 km au nord de Dinan, à 75 km au nord de Rennes et à 404 km de Paris.
Saint-Malo[1] constitue la partie nord-ouest du Clos Poulet, une large presqu'île délimitée par la Rance, la Manche et la dépression de Châteauneuf. À l'extrémité nord-est du Clos-Poulet, se trouve Cancale, qui ferme à l'ouest la baie du Mont-Saint-Michel. Le littoral du Clos-Poulet fait partie de la côte d'Émeraude, qui s'étend de Cancale au cap Fréhel.
Les communes limitrophes de Saint-Malo sont, au nord-est, Saint-Coulomb, à l'est, Saint-Méloir-des-Ondes, au sud-est et au sud, Saint-Jouan-des-Guérets, au sud-ouest et à l'ouest, sur la rive gauche de la Rance, Dinard, La Richardais et Pleurtuit.
Saint-Malo est limitrophe de Dinard, mais en est séparée par l'estuaire de la Rance.
L'actuelle commune de Saint-Malo résulte de la fusion du 26 octobre 1967 de l’ancienne commune de Saint-Malo (la vieille ville intra-muros et les quartiers de Rocabey, de la gare, de Marville, de Courtoisville et de la Découverte) avec celles de Paramé et Saint-Servan[2],[3].
Le site originel de l’agglomération malouine comprend les îlots rocheux de la Cité (altitude 30 m), reliés par le tombolo de Solidor à Saint-Servan où s’était installée l’antique Alet (de la dénomination ancienne Aleto signalée par la Notitia Dignitatum ou Notice des Dignités Impériales, manuscrit du premier quart du Ve siècle) et de Canalchius - du vieux gaulois Canalch (altitude 13,80 m) au nord - devenu au fil du temps le Saint-Malo intra-muros.
C'est sur celui-ci, entouré des îlots du Grand Bé, du Petit Bé et du Fort National accessibles à marée basse, doublés de ceux d'Harbour, de Cézembre et de la Conchée dans la rade constellée de multiples rochers, que l’ermite Aaron accueillit un moine originaire de ce qui deviendra par la suite le Pays de Galles : Maclow, Malo ou Maclou (la graphie varie), le futur Saint-Malo. Au XIIe siècle, l’évêque Jean de Châtillon y transféra le siège épiscopal, dotant la ville de ses premiers remparts. Dénommée à l'époque « Saint-Malo-de-l'Île », la cité connut son premier essor.
Reliée aux falaises de Paramé par un cordon dunaire bordé d’une plage longue de quatre kilomètres s'étendant jusqu'à celle du Minihic en Rothéneuf (cordon renforcé par une digue et loti en villas à la fin du XIXe siècle), ce tombolo protégeait une baie intérieure battue par les marées, permettant ainsi la création du port. Les endiguements progressifs depuis le XVIIIe siècle permirent l’extension de quartiers à partir de la gare au XIXe siècle. L’urbanisation s’est poursuivie depuis les années 1960 sur les plateaux de Paramé à l’est et de Saint-Servan au sud. Les trois villes ont été réunies en 1967 et l’agglomération s’étend ainsi jusqu'à la pointe de la Varde et au Havre de Rothéneuf au nord-est et le long de la ria de la Rance au sud.
Le littoral, long d'une dizaine de kilomètres, est formé d'ensembles rocheux entrecoupés de plages à l'est de la pointe de la Varde (secteurs du Pont, de Minihic, de Rothéneuf et de la Guimorais) et d'une longue plage entre la base de la pointe de la Varde et la Cité historique (plage longée par la digue de Rochebonne).
Le premier franchissement de la Rance est assuré par le barrage de l'usine marémotrice de la Rance entre Saint-Malo (quartier de la Briantais) et Dinard.
Le site du centre-ville, avec la Cité historique (le vieux Saint-Malo), la Cité (ancien Alet) et le port, est formé par un littoral complexe, avec de nombreux récifs et brisants immergés à marée haute, des tombolos sous-marins, visibles aux marées basses de vives eaux, par des îles ou îlots dont beaucoup ont été fortifiés aux XVIIe et XVIIIe siècles (Cézembre, Fort Harbour, le fort de la Conchée, le Grand Bé et le Petit Bé, l'île du Fort National).
Saint-Malo est localisée dans la partie médiane du domaine nord armoricain, unité géologique du Massif armoricain qui est le résultat de trois chaînes de montagne successives. Le site géologique de Saint-Malo se situe plus précisément dans un bassin sédimentaire essentiellement briovérien limité au sud par un important massif granitique cadomien, le pluton de Lanhélin qui fait partie d'un ensemble plus vaste, le batholite mancellien[Note 1],[5].
L'histoire géologique de la région est marquée par le cycle cadomien (entre 750 et 540 Ma) qui se traduit par la surrection de la chaîne cadomienne qui devait culminer à environ 4 000 m[6]. À la fin du Précambrien supérieur, les sédiments briovériens environnants sont fortement déformés, plissés et métamorphisés par l'orogenèse cadomienne qui implique un fort épaississement crustal, formant essentiellement des schistes et des gneiss[7],[Note 2]. Cette déformation développe une succession d'antiformes (Saint-Jacut-Rothéneuf, le Minihic et Plouer) correspondant à des chevauchements à vergence sud-est, séparés par des synformes (la Richardais et Saint-Suliac) d'orientation N60°, plis d'autant plus déversés vers le sud que l'on se rapproche du noyau migmatitique[8]. Ce noyau de forme elliptique (25 × 6 km), ceinturé d'une enveloppe gneissique et micaschisteuse, correspond à la région de Dinard-Saint-Malo[9]. L'épaississement crustal, consécutif à l'écaillage tectonique du domaine orogénique, a en effet provoqué la fusion crustale à l'origine de la mise en place des dômes anatectiques (migmatites de Guingamp et Saint-Malo[Note 3], développées aux dépens des sédiments briovériens) qui est datée entre 560 et 540 Ma[10]. Les massifs granitiques du Mancellien[11] scellent la fin de la déformation ductile de l'orogenèse cadomienne[12].
Ces migmatites sont bien visibles le long de la Promenade du Clair-de-Lune de Dinard[13]. Les diverses variétés de migmatites de la région malouine ont été largement exploitées. Du fait de la difficulté de taille due aux ondulations du feuilletage, elles fournissaient surtout des moellons, les faciès plus homogènes pouvant livrer des pierres de taille[14].
La Cité historique a d'abord été construite sur une île rocheuse située entre la pointe du Naye en Saint-Servan et les prairies de Cézembre, devenue une presqu'île - légende le présentant comme la conséquence du raz-de-marée de 709[15], le rocher sert donc de fondation. Les murs de construction en moellon et en pierre de taille en suivront par la suite le tracé[16]. Les matériaux de provenance variée (pierres proximales et distales), « mis en œuvre pendant des siècles, confèrent à la cité maritime un polylithisme exacerbé, gage de beauté et de pérennité[17] ».
Les marées de la baie de Saint-Malo sont parmi les plus importantes en Europe. Elles sont provoquées par la concentration des eaux au cœur d'une baie triangulaire entre Bretagne et Cotentin.
Au maximum, le marnage (amplitude entre marée basse et marée haute) peut y atteindre 14 mètres, soit plus du double du marnage ordinaire en Atlantique. C'est pour cette raison que le barrage de l'usine marémotrice fut construit sur l'estuaire de la Rance, en amont de l'intra-muros de Saint-Malo (l'autre option étant la baie du Mont-Saint-Michel) au début des années 1960[19],[20].
La prudence est de rigueur en bord de mer. Avant de s'aventurer sur les bancs de sable ou sur les rochers à marée basse, il convient de se renseigner sur les horaires des marées, au risque de se retrouver piégé par la mer. Les jours où se conjuguent grandes marées et des vents importants imposent un surcroît de précautions. Les risques d'être emporté par la mer et de mourir noyé sont réels. Une signalisation spécifique et des bouées de sauvetage ont été installées tout au long de la chaussée du Sillon.
Il est possible de trouver les horaires des marées de différentes façons : à l'Office de tourisme, dans des grandes surfaces ici où là dans la ville et même dans des petites commerces, comme intramuros au Comptoir de la mer.
Selon un index global correspondant à l'agrégation de 5 critères[Note 9] effectué en 2011 par l'Observatoire National des Risques Naturels[Note 10], Saint-Malo est la commune de Bretagne qui a le plus d'habitants exposés au risque de submersion marine (18 709 personnes concernées) et aussi celle qui a le plus de bâti exposé au risque de submersion (117,51 ha)[21].
L'augmentation actuelle du niveau marin à Saint-Malo est de l'ordre de 4 mm par an depuis 1850 et risque de s'amplifier dans les prochaines décennies (entre 13 et 30 cm entre 2023 et 2050, prévoit Météo-France. Le dernier plan de prévention du risque de submersion marine de Saint-Malo, qui date de 2017 et devait être révisé en 2027 va l'être de manière anticipée dès 2024 « à cause de l'élévation anticipée du niveau de la mer » déclaré le maire Gilles Lurton[22].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[23]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[24]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral doux », exposée à un climat venté avec des étés cléments[25].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 676 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 6,2 jours en juillet[23]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pleurtuit à 8 km à vol d'oiseau[26], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 752,0 mm[27],[28]. L'ensoleillement annuel moyen est de 1733,4 heures. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[29].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 3,8 | 3,6 | 4,9 | 6,2 | 9,1 | 11,8 | 13,6 | 13,7 | 11,8 | 9,7 | 6,5 | 4,2 | 8,2 |
Température moyenne (°C) | 6,5 | 6,7 | 8,5 | 10,3 | 13,2 | 16 | 17,8 | 18 | 16 | 13,1 | 9,5 | 6,9 | 11,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,1 | 9,8 | 12,2 | 14,5 | 17,3 | 20,2 | 22,1 | 22,3 | 20,3 | 16,5 | 12,4 | 9,7 | 15,5 |
Record de froid (°C) | −13,7 | −11,7 | −6,2 | −2,8 | −0,2 | 3,6 | 6,7 | 5 | 2,3 | −4,2 | −5,9 | −9,6 | −13,7 |
Record de chaleur (°C) | 16,4 | 20,9 | 23,7 | 27,1 | 29,2 | 35,5 | 40 | 39,4 | 33,1 | 28,9 | 20,6 | 17,6 | 40 |
Ensoleillement (h) | 68,7 | 91,2 | 132,7 | 178,9 | 202,6 | 207,5 | 220,7 | 201,4 | 170,1 | 114,2 | 79,6 | 65,8 | 1 733,4 |
Précipitations (mm) | 64 | 56 | 47,6 | 53,9 | 56 | 54,1 | 46,1 | 58,3 | 60,2 | 81,3 | 89 | 85,5 | 752 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
9,1 3,8 64 | 9,8 3,6 56 | 12,2 4,9 47,6 | 14,5 6,2 53,9 | 17,3 9,1 56 | 20,2 11,8 54,1 | 22,1 13,6 46,1 | 22,3 13,7 58,3 | 20,3 11,8 60,2 | 16,5 9,7 81,3 | 12,4 6,5 89 | 9,7 4,2 85,5 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Du point de vue de la richesse de la flore, Saint-Malo est à la cinquième place des communes du département possédant dans leurs différents biotopes le plus de taxons, sa voisine Saint-Coulomb étant en tête, soit 618 pour une moyenne communale de 348 taxons et un total départemental de 1 373 taxons (118 familles). On compte notamment 81 taxons à forte valeur patrimoniale (total de 207) ; 60 taxons protégés et 30 appartenant à la liste rouge du Massif armoricain (total départemental de 237)[30].
De nombreux parcs et jardins disséminés aux quatre coins de la ville accueillent des espèces riches et variées comme à la roseraie Sainte Anne qui accueille un rosier datant de 1797 (la cuisse de nymphe)[31].
Quatre anciennes communes ont été absorbées par Saint-Malo et restent présentes dans la toponymie locale : Saint-Servan (souvent dit Saint-Servan-sur-Mer), Paramé, Rothéneuf, Saint-Ideuc[32].
Au , Saint-Malo est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[33]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Malo[Note 11], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[34],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Malo, dont elle est la commune-centre[Note 12],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[35],[36].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[37]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[38].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (50,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (46,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (33,5 %), terres arables (32,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (16,2 %), zones agricoles hétérogènes (14,3 %), prairies (1,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,9 %), zones humides côtières (0,4 %), eaux maritimes (0,2 %)[39].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[40].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 35 872, alors qu'il était de 33 105 en 2013 et de 31 363 en 2008[I 2].
Parmi ces logements, 68,6 % étaient des résidences principales, 26,2 % des résidences secondaires et 5,2 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 37,3 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 62 % des appartements[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Saint-Malo en 2018 en comparaison avec celle d'Ille-et-Vilaine et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (26,2 %) supérieure à celle du département (7,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 50,6 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (51,4 % en 2013), contre 59,8 % pour l'Ille-et-Vilaine et 57,5 pour la France entière[I 4].
Saint-Malo a pour projet de faire un renouvellement car son parc social est vieillissant. Il vise notamment à reconnecter les quartiers de la ville entre eux et de les rendre plus attractifs. Les projets fleurissent sur toute la commune et dans tous les quartiers. Chaque chantier va contribuer à modifier la physionomie globale de la ville. Le point, chantier par chantier :
D'autres quartiers seront également rénovés[45].
En 2022, les religieuses de la congrégation des Sœurs des Saints-Cœurs de Jésus et de Marie qui vivent à Paramé, ne sont plus qu'une vingtaine avec une moyenne d'âge de 84 ans. Elles décident de se séparer de leur patrimoine de sept hectares. Les acquéreurs doivent présenter des projets « à taille humaine, et porter les valeurs de l’intergénérationnel, la mixité sociale, la protection de l’environnement et celle des personnes les plus vulnérables »[50].
Saint-Malo accueille 5 lycées : Jacques Cartier, lycée général et technologique, La Providence, lycée technologique, le lycée Maritime, Les Rimains et L'institution la providence. Le lycée l'Institution est connu car il est situé au beau milieu de Intra- Muros, avec un cadre splendide pour les élèves qui y étudient. La mer les accompagne dans leurs pauses du midi.
Saint-Malo est relié au réseau ferroviaire depuis 1864. Il disposait de deux réseaux de tramways, les Tramways bretons et le Tramway de Rothéneuf, qui circulèrent jusqu'en 1947, et qui sont les ancêtres de l'actuel réseau d'autobus urbain.[réf. souhaitée]
Saint-Malo Agglomération organise un réseau de transport en commun, actuellement exploité par la société RATP dev Saint-Malo agglomération dans le cadre d'une délégation de service public de cinq ans, jusqu'en 2024[51], qui dessert notamment Saint-Malo. Quelque 137 000 personnes ont accès au réseau de transport en commun, qui est composé de 16 lignes de bus ou cars[52].
En saison, lors des grands week-ends et des grands événements, une navette gratuite est mise en place entre le parking Paul Féval, situé à l'entrée de la ville, et l'Intra Muros (avec parking et services camping-cars à proximité immédiate). Dans quelques années, la mairie prévoit de remplacer cette navette par un Transport en Commun en Site Propre (TCSP)[53],[54].
Le service de transport de Saint Malo Agglomération est maintenant le réseau MAT qui dessert tout Saint Malo. Ce réseau est composé de 8 lignes urbaines et 7 lignes périurbaines. Tout le monde peut y avoir accès soit en achetant un ou plusieurs tickets soit en achetant une carte de bus à l’année.
La ville voisine de Pleurtuit possède un aéroport sur son territoire.
Il est géré par la CCI de Rennes, la CCI de Saint-Malo et le groupe Vinci Airports[55]. En 2007, environ 180 000 passagers[56] ont été transportés par les deux compagnies Ryanair et Aurigny Air Service. L'aéroport propose des liaisons avec Londres Stansted, Nottingham, Bristol, Birmingham et Guernesey.
On rencontre l'appellations suivante : Insula Aaronis au VIe siècle (« L'île d'Aaron »)[57]. Un ermite du nom de Aaron y construisit à cette époque un ermitage (selon la tradition, au lieu de la chapelle Saint-Aaron).
Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Macloviensem en 1162[58], puis Saent Mallou en 1282, Saint Malou en 1287 et en 1294, Saint Malo en 1304[59], etc.
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en Saint-, dont le second élément -Malo se réfère à un saint connu autrement sous le nom de Maclovius[58],[60].
Durant la Révolution, la commune est rebaptisée Port-Malo, puis Commune-de-la-Victoire, puis Mont-Mamet[3].
En gallo, la langue régionale locale, la localité se nomme Saint-Mâlo[61]. À l'instar de quelques autres grandes villes de Haute-Bretagne, la ville de Saint-Malo est traditionnellement connue en breton sous le nom de Sant-Maloù[62]. Néanmoins, Saint-Malo ne se trouve pas dans la zone bretonnante actuelle, même si les variations historiques de la Frontière linguistique bretonne montrent que la langue bretonne était parlée à Saint-Malo au Moyen Âge[63],[64].
L'histoire de Saint-Malo remonte à l'époque gauloise : les Coriosolites occupent en premier les lieux. Sous l'influence romaine, la ville de Corseul (dans les terres) se développe aux dépens de la cité d'Alet mais Alet demeure un port important au point qu'à la fin du IIIe siècle les Romains choisissent de le fortifier. À cette époque, face à Alet, l'île de la future Saint-Malo est encore inhabitée.
Lors du retrait de l'armée romaine (le 16 janvier 423), Alet subit de nombreuses attaques venues du Nord. C'est ensuite que saint Malo, venant de l'actuel Pays de Galles, s'installe sur le rocher qui prendra le nom de rocher de Saint-Malo en 541[65].
Alet continue de se développer jusqu'à la fin du premier millénaire où, après plusieurs attaques des Normands, la ville est durablement affaiblie. Au milieu de XIIe siècle, le siège épiscopal d'Alet est déplacé sur le rocher de Saint-Malo, mais on ne sait si l'arrivée de l'évêque précède ou suit la première urbanisation de Saint-Malo. Cet événement marque néanmoins la fin de la grandeur d'Alet. Désormais, la position stratégique du port est l'objet de conflits entre les ducs de Bretagne et les rois de France.[réf. souhaitée] Saint-Malo sera ainsi rattachée provisoirement au domaine royal de 1395 à 1415, reprise par le duc de Bretagne en 1415 au retour de l'armée ducale de la bataille d'Azincourt, puis à nouveau intégrée au domaine royal en 1488[66].
Le , Saint-Malo proclame, d'après une légende tenace, son indépendance du royaume de France et devient la république de Saint-Malo. Dans les faits, les édiles malouins refusent l'hommage à un roi protestant, jusqu'à ce que leur commerce en patisse tant qu'ils finissent par se soumettre. Cet épisode de quatre ans s’acheva le avec la conversion au catholicisme du roi Henri IV, la ville revenant à l'issue de cette période dans le giron des rois de France[67].
C'est avec la découverte des Amériques et le développement des échanges commerciaux avec les Indes (premier navire négrier armé à Saint-Malo en 1669) que Saint-Malo prend son envol économique et s'enhardit considérablement. Les armateurs deviennent plus nombreux. on peut citer l'exemple de la famille Robert. Des personnages de cette époque font la renommée de la ville, renommée dont le pic coincide avec le commerce de la Mer du Sud qui permet de ramener en Europe l'argent des mines péruviennes. Jacques Cartier découvre et explore le Canada, les corsaires harcèlent les marines marchandes et militaires ennemies, tels Duguay-Trouin, puis un peu plus tard Surcouf.
C’est la ville natale de Guy Le Gentil de la Barbinais, premier navigateur Français présumé à avoir fait un tour du monde de 1714 à 1717, et à avoir raconté ses aventures dans son Nouveau voyage autour du monde[68], publiée en 1728.
D'autres s'illustrent dans les sciences, tel Maupertuis, ou dans les lettres et la politique comme Chateaubriand. Modification du style de vie, les armateurs se font construire de belles demeures particulières appelées malouinières[69].
L'essor de Saint-Malo est affecté par la Révolution française qui ne l'épargne pas. L'épisode le plus dramatique fut la fusillade dans les dunes du Talard de 60 « contre-révolutionnaires » de l'armée vendéenne en décembre 1793. Le plus jeune avait 16 ans, le plus âgé 19.[réf. souhaitée]
La pêche errante, la Grande Pêche, sur les bancs de Terre-Neuve se développe[70]. Le tourisme balnéaire commence très tôt (1er établissement de bains en 1838) ainsi que le tourisme littéraire et artistique avec la mise en place du tombeau de Chateaubriand sur l’îlot du Grand Bé.
Avec le départ d'environ 250 expéditions jusqu'en 1824, Saint-Malo fut le cinquième port négrier français, derrière Nantes, Le Havre, Bordeaux et La Rochelle. On estime à 80 000 le nombre d'esclaves transportés par les navires armés à Saint-Malo. Un des derniers armateurs à pratiquer le commerce triangulaire fut Robert Surcouf, alors même que cette activité était interdite depuis 1815[71],[72].
Saint-Malo était alors une ville de garnison (le 47e régiment d'infanterie y était basé).
En 1925, la ville de Saint-Malo se dote de l'éclairage électrique[73].
En 1936, la piscine d'eau de mer de la plage de Bon-Secours à Saint-Malo est construite sur les plans de Yves Hémar, l'architecte de la ville[74],[75],[Note 13].
Durant la Seconde Guerre mondiale, Saint-Malo et ses alentours sont fortifiés par les Allemands comme plusieurs ports de la façade Atlantique. La Festung (forteresse) Saint-Malo devient même comme toute la zone côtière d'accès restreint. Lors de la libération de la ville en août 1944, les points de résistance allemands sont bombardés par les Américains dont la cité intra-muros où, malgré des renseignements communiqués par des officiers de la Marine nationale française encore présents à Saint-Malo, ils pensent à tort que se trouve une importante garnison. Cette garnison allemande se trouve en réalité sur la cité d'Aleth. Ces bombardements et les incendies qu'ils déclenchent détruisent 80 % de la vieille ville. Les Allemands sur l'île de Cézembre résisteront encore pendant près d'un mois, ne se rendant qu'après un pilonnage terrestre, maritime et aérien intensif dont l'utilisation de bombes au napalm[76].
La reconstruction de la vieille ville se fait dans un style « historicisant » mais non « à l'identique » : les remparts n’ayant pas été détruits, la ville est reconstruite au sein de cet espace. Volonté étant de conserver autant que possible à la cité historique sa silhouette traditionnelle, les nouveaux édifices doivent adopter le style ancien. Quelques constructions en nombre limité, mais indispensables, font l’objet d’une reconstruction « à l’identique » grâce aux vieilles pierres récupérées, numérotées et réemployées (par le chanoine Julien Descottes notamment), ainsi qu'aux dessins de l'artiste lithographe Daniel Derveaux, réalisés avant 1944, qui furent mis à la disposition des architectes[77].
Saint-Malo est aujourd'hui un important centre touristique estival, également port de commerce, de pêche et de plaisance[78].
La fusion entre Saint-Malo, Paramé et Saint-Servan fut suggérée sous le terme de « réunification » à plusieurs reprises au cours du XIXe siècle, lors des travaux de transformation du port de marée en bassins à flot.
Toutefois ce projet ne se réalisera qu'en 1967 avec pour élément déclencheur la volonté de jeunes entrepreneurs malouins de créer des zones industrielles communes aux trois villes (INDUSMA). L'ensemble des trois communes ainsi réunies, prend le nom de « Saint-Malo »[79].
La commune est le chef-lieu de l'arrondissement de Saint-Malo du département d'Ille-et-Vilaine. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la septième circonscription d'Ille-et-Vilaine.
Elle a été le chef-lieu du canton de Saint-Malo de 1793 à 1967, année où celui-ci est scindé. La commune devient alors le chef-lieu des cantons de Saint-Malo-Nord et de Saint-Malo-Sud[3]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, Saint-Malo devient le bureau centralisateur de deux nouveaux cantons, celui de Saint-Malo-1 et celui de Saint-Malo-2.
La partie de la commune incluse dans le canton de Saint-Malo-2 est celle située au sud d'une ligne définie par l'axe des voies et limites suivantes : plage des Bas-Sablons, rue de l'Amiral-Magon, place Bouvet, rue Ville-Pépin, place de la Roulais, rue de la Nation, rue de la Pie, rue de la Marne, boulevard des Talards, rue Pierre-de-Coubertin, rue des Antilles, rue Michel-de-la-Bardelière, avenue du Général-de-Gaulle, rue de la Guymauvière, rue du Grand-Jardin, rue du Mottais, rue des Bregeons, rue de la Ville-es-Cours, route départementale 2, ligne de chemin de fer de Rennes à Saint-Malo, jusqu'à la limite territoriale de la commune de Saint-Jouan-des-Guérets. Le surplus fait partie du canton de Saint-Malo-1.
Saint-Malo est un quartier maritime dont le code est « SM ».
La ville est la principale commune de la communauté d'agglomération dénommée Saint-Malo Agglomération, créée en 2001. Celle-ci fait partie d’un pays « Voynet » du même nom. Saint-Malo le chef-lieu de l’arrondissement de Saint-Malo regroupant 63 communes.
De manière traditionnelle et historique, Saint-Malo est la « capitale » du pays de Saint-Malo.
Candidat | 1er tour | 2e tour | |||
---|---|---|---|---|---|
Saint-Malo | National | Saint-Malo | National | ||
Lionel Jospin | 23,71 % | 23,30 % | 54,17 % | 47,36 % | |
Édouard Balladur | 23,40 % | 18,58 % | |||
Jacques Chirac | 21,28 % | 20,84 % | 45,83 % | 52,64 % | |
Jean-Marie Le Pen | 10,79 % | 15,00 % | |||
Arlette Laguiller | 6,41 % | 5,30 % | |||
Robert Hue | 6,31 % | 8,64 % | |||
Philippe de Villiers | 4,24 % | 4,74 % | |||
Votants | 76,94 % | 78,38 % | 78,08 % | 79,66 % |
Candidat | 1er tour | 2e tour | |||
---|---|---|---|---|---|
Saint-Malo | National | Saint-Malo | National | ||
Jacques Chirac | 24,40 % | 19,88 % | 88,27 % | 82,21 % | |
Lionel Jospin | 17,71 % | 16,18 % | |||
Jean-Marie Le Pen | 11,57 % | 16,86 % | 11,73 % | 17,79 % | |
François Bayrou | 7,81 % | 6,84 % | |||
Arlette Laguiller | 6,38 % | 5,72 % | |||
Noël Mamère | 6,23 % | 5,25 % | |||
Jean-Pierre Chevènement | 5,22 % | 5,33 % | |||
Olivier Besancenot | 4,62 % | 4,25 % | |||
Alain Madelin | 4,47 % | 3,91 % | |||
Votants | 71,03 % | 71,60 % | 79,97 % | 79,71 % |
Candidat | 1er tour | 2e tour | |||
---|---|---|---|---|---|
Saint-Malo | National | Saint-Malo | National | ||
Nicolas Sarkozy | 33,15 % | 31,18 % | 52,17 % | 53,06 % | |
Ségolène Royal | 26,51 % | 25,87 % | 47,83 % | 46,94 % | |
François Bayrou | 22,31 % | 18,57 % | |||
Jean-Marie Le Pen | 5,75 % | 10,44 % | |||
Olivier Besancenot | 4,42 % | 4,08 % | |||
Votants | 79,06 % | 83,77 % | 82,88 % | 83,97 % |
Candidat | 1er tour | 2e tour | |||
---|---|---|---|---|---|
Saint-Malo | National | Saint-Malo | National | ||
Nicolas Sarkozy | 31,25 % | 27,18 % | 48,58 % | 48,36 % | |
François Hollande | 30,21 % | 28,63 % | 51,42 % | 51,64 % | |
Marine Le Pen | 11,38 % | 17,90 % | |||
François Bayrou | 11,04 % | 9,13 % | |||
Jean-Luc Mélenchon | 9,49 % | 11,10 % | |||
Votants | 77,29 % | 79,48 % | 78,28 % | 80,35 % |
Candidat | 1er tour | 2e tour | |||
---|---|---|---|---|---|
Saint-Malo | National | Saint-Malo | National | ||
Emmanuel Macron | 29,21 % | 24,01 % | 78,08 % | 66,10 % | |
François Fillon | 25,21 % | 20,01 % | |||
Jean-Luc Mélenchon | 17,94 % | 19,58 % | |||
Marine Le Pen | 12,81 % | 21,30 % | 21,92 % | 33,90 % | |
Benoît Hamon | 7,78 % | 6,36 % | |||
Votants | 79,18 % | 77,77 % | 76,00 % | 74,56 % |
Candidats ayant obtenu plus de 4 % des suffrages exprimés :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1967 | 1977 | Marcel Planchet[85],[86] | Centriste | Entrepreneur du BTP, Maire de Saint-Servan (1965 → 1967) Conseiller général de Saint-Malo-Sud (1967 → 1998) Conseiller régional (1972 → 1976) |
1977 | 1983 | Louis Chopier[87] | PS | Agriculteur Président de la chambre d'agriculture d'Ille-et-Vilaine[Quand ?] Conseiller général de Saint-Malo-Nord (1982 → 1994) Parlementaire européen (1988 → 1989) |
1983 | 1989 | Marcel Planchet[85],[86] | DVD | Entrepreneur du BTP, Conseiller général de Saint-Malo-Sud (1967 → 1998) |
1989 | avril 2014 | René Couanau | UMP (2002-2011), puis DVD[réf. souhaitée] |
Inspecteur général de l'administration de l'éducation nationale Député d'Ille-et-Vilaine (7e circ.) (1986 → 2012); Conseiller régional de Bretagne (1986 → 1989) Président de Saint-Malo Agglomération (2001 → 2007)[réf. souhaitée] |
avril 2014[88],[89] | 3 juillet 2020 | Claude Renoult | DVD | Retraité Ingénieur EDF Président de Saint-Malo Agglomération (2014 → ) |
3 juillet 2020 | En cours | Gilles Lurton[90] | ex-LR[91] | Député de la 7e circonscription d'Ille-et-Vilaine (2012→2020) Conseiller général du canton de Saint-Malo-Sud (2011-2012) Suppléant du député Jean-Luc Bourgeaux depuis 2022 |
Saint-Malo est[92] :
Saint-Malo a des liens avec les lieux suivants :
Durant cette période, le maximum de la population est atteint en 1962 avec 17 137 habitants.
1967 va connaître un essor significatif en raison de la fusion des communes de Saint-Malo, Saint-Servan (14 963 habitants en 1962) et Paramé (8 811 habitants en 1962), fusion intervenue le . Publié au Journal Officiel de la République Française le , le décret précisera que les anciens cantons de Saint-Malo et de Saint-Servan-sur-Mer prennent respectivement les noms de Saint-Malo-Nord et Saint-Malo-Sud. Quant au siège de la nouvelle commune, il est fixé à l'hôtel de ville de Saint-Malo[98].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1968. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[99],[Note 14].
En 2021, la commune comptait 47 323 habitants[Note 15], en évolution de +3,51 % par rapport à 2015 (Ille-et-Vilaine : +5,32 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Saint Malo compte en 2021 dix-neuf écoles primaires (onze publiques[101] et huit privées[102]), six collèges et cinq lycées, dont un lycée professionnel.
L'enseignement à Saint-Malo est représentatif de l'activité économique régionale, mettant notamment l'accent sur les métiers en relation avec la mer, le tourisme et l'agriculture.
Ainsi, on peut citer dans le domaine maritime l'école de la Marine marchande, un lycée professionnel maritime proposant des formations de marine marchande et d'aquaculture, depuis les années 1960 et jusqu'à sa fermeture en 2021, une classe préparatoire au concours de la marine marchande au lycée Les Rimains[103].
Le tourisme est lui représenté par un lycée hôtelier dans la ville voisine de Dinard, mais aussi par le lycée Institution Saint-Malo La Providence (intra-muros) qui propose de nombreuses formations dans le domaine de la vente, du commerce ainsi que du service et de l'accueil. On trouve aussi une École nationale de police.
Parmi les enseignements moins liés à l'activité régionale :
L'enseignement secondaire général est réparti dans quatre lycées : deux publics, le lycée Jacques-Cartier, le lycée Maupertuis et deux privés : l'Institution-La Providence et le lycée les Rimains.
À la rentrée 2016, 27 élèves étaient scolarisés dans la filière bilingue publique (soit 0,8 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[105]. Saint-Malo est l'une des rares grandes villes de Bretagne à ne pas avoir signé la charte Ya d'ar brezhoneg (Oui à la langue bretonne)[106]. Celle-ci vise à développer l'usage de la langue bretonne dans la vie quotidienne. Les lieux publics ne portent donc pas de signalétique bilingue ou en breton[107].
La ville regroupe[Quand ?] plus d'une soixantaine de médecins généralistes, plus d'une centaine de médecins spécialisés, une trentaine de pharmacies. Elle possède deux hôpitaux dont l'un est un centre hospitalier, une clinique, alliée de dix maisons de retraite (publiques et privées confondues) et de quatre laboratoires d'analyses médicales[108].
La plus grande salle de concerts est la Nouvelle vague (anciennement nommée Omnibus). C'est une structure originale composée d'une salle de spectacle de 920 places qui présente toute l'année de nombreux concerts (rock, électro, reggae, musique bretonne, jazz…) ainsi que de salles de répétitions et d'enregistrements. En octobre 2012, c'est l'association Rock Tympans, organisatrice du festival La Route du Rock, qui obtient pour 5 ans la gestion de l'Omnibus, à la suite d'un appel d'offres lancé par la municipalité[109].
Deux théâtres sont présents dans la ville de Saint-Malo. L'un se situe intra-muros (Chateaubriand) et l'autre à Saint-Servan (place Bouvet). Chacun accueille des spectacles pour adultes ou enfants avec des programmations variées et orientées vers tous les publics.
Il existe en 2013 un seul complexe de cinéma, Le Vauban, à Rocabey près du quartier de la gare. Cependant, deux autres devraient voir le jour[110]. L'un au cœur de la future médiathèque (3 salles), et l'autre à côté du centre commercial de la Découverte, sur l'ancien site de la Seiffel (7 salles)[111].
Le sport à Saint-Malo est diversifié avec une tendance importante pour les sports nautiques. Étape du Tour de France 2008[112], événements nautiques et médiatiques, grands rassemblements, compétitions nationales et internationales.
6,8 hectares sont consacrés au sport à Saint-Malo[réf. nécessaire].
La ville possède le patrimoine sportif suivant[Quand ?] :
Dans le domaine musical, Saint-Malo présente chaque année le festival de La Route du Rock (été et hiver), en association avec la proche commune de Saint-Père. La ville organise également le festival de musique Classique au large[116], au printemps.
La ville de Saint-Malo, le conseil général d'Ille-et-Vilaine et le conseil régional de Bretagne soutiennent financièrement l'organisation du Festival de musique sacrée[117] qui se tient à la cathédrale Saint-Vincent pendant la période estivale.
Parmi les évènements culturels importants figurent le Quai des Bulles, festival de la bande dessinée et de l'image projetée, qui a lieu à l'automne, ainsi que le festival littéraire des Étonnants Voyageurs, au printemps. D'autres évènements animent aussi la ville, tel le Festival européen du théâtre lycéen francophone. Un carnaval a eu lieu le [118].
Depuis 2009, tous les jeudis de l'été, le festival Renc'arts, permet à des artistes (de rues, de cabarets et de scènes) d'envahir les rues pour proposer gratuitement leurs prestations[119]. Sont également proposés au public en été : les Mardis zicos (2 concerts au pied du château), les Mercredis des Douves (animations ludiques également au pied du Château) et les Vendredis de la Hoguette (animations sportives sur la plage).
À partir de 2017, la ville accueille le festival Regards croisés « Métiers et handicap », fondé (en 2009 à Nîmes) par l'association L'Hippocampe pour favoriser l'inclusion des personnes en situation de handicap[120].
Un festival de bière artisanale le "Saint Malo craft beer Festival" a lieu tous les ans au mois de mars[121].
Les événements ayant pour cadre la ville de Saint-Malo les plus connus sont associés aux courses nautiques : le départ de la Route du Rhum, course de voiliers transatlantique en solitaire, a lieu tous les quatre ans, et l'arrivée de la Transat Québec-Saint-Malo en équipage qui a également lieu tous les quatre ans. Saint-Malo accueille également des évènements nautiques occasionnels comme un départ de la Course des Grands Voiliers (anciennement la Cutty Sark) en 2012 ou d'envergure plus modestes comme le Raid des Corsaires dans la baie de Saint-Malo. Dans le domaine, on notera également un salon du nautisme d'occasion, Saint-Malo à la Hune.
Enfin se tient l'été le festival Folklores du monde en remplacement de la Fête des œillets de Paramé créée après la Seconde Guerre mondiale. Ce festival fut, dans un premier temps, exclusivement orienté vers la culture bretonne. Depuis, il s'est élargi aux cinq continents en accueillant chaque année de nombreux groupes de musique et danse venus des quatre coins du monde. La cité malouine est, lors de cet événement, représentée par les Corsaires Malouins (groupe de chant de marins), l'association folklorique Gwik Alet ainsi que le groupe Quic-en-Groigne, ensemble traditionnel breton, composé d'un bagad classé en première catégorie de la fédération Bodadeg ar Sonerion et d'un cercle celtique, champion de Bretagne 2004, 2005, 2006, 2008, 2009, 2010 et 2011 de la fédération de danse bretonne War'l Leur.
Durant chaque hiver, la fête foraine de la Saint Ouine, qui prendrait son origine dans la Sainte Dwynwen ou Santez Twina ar Mor en breton[122], dure pendant environ un mois sur les quais du port de la ville au pied des remparts. Elle se déroulait dans ses débuts sur l'îlot du Grand-Bé près d'une chapelle (Notre-Dame-du-Laurier) dans laquelle était vénérée une statue de saint Ouen d'où son nom. Avec le temps, la fête se transféra sur les quais coïncidant, de 1926 à 1966 avec le Pardon des Terre-Neuvas - ce qui contribua d'ailleurs à lui redonner de l'importance.
Le culte catholique est principalement représenté par la cathédrale, monument historique de style roman et gothique. Elle a été l'ancien siège de l'évêché de Saint-Malo jusqu'en 1801.
Les premiers protestants s'installent à Saint Malo au XVIe : ce sont des calvinistes. En 1560, le gouverneur de Saint-Malo décide de les chasser de la ville car il les juge dangereux. La communauté se développe néanmoins parmi la noblesse[126] ; elle se disperse après la bataille de Jarnac en 1569 où meurent deux barons bretons qui protégeaient les protestants[127].
Le culte anglican s'installe à Saint Malo au début du XIXe siècle (dès 1802, plusieurs Anglais s'installent à Saint-Malo). Après plusieurs demandes pour avoir un lieu de culte, rejetées par la préfecture, le culte anglican est exercé à Saint-Servan à partir de 1822 rue Duperré[128] et est régularisé en 1838 avec l'ouverture officielle d'une chapelle à Saint-Malo rue de la Vicairie et d'une autre à Saint-Servan, rue Ville-Pépin. Ces deux dernières ont une existence éphémère : seule la chapelle rue Duperré se maintient dans le temps. À certaines occasions, on compte plus d'une centaine de personnes attendant le culte[128]. Une nouvelle chapelle anglicane est construite rue du chapitre en 1875 par la communauté britannique[129]. À l'époque, Les protestants sont enterrés au cimetière Jeanne-Jugan dans un carré qui leur est réservé[129].
En 1879, une communauté méthodiste se constitue avec des protestants francophones venus de Jersey et Guernesey, suscitant la réprobation immédiate du clergé catholique. Un temple méthodiste ouvre cependant à Saint-Servan place du Naye, mais l'acceptation des protestants est difficile[130].
Après la Seconde Guerre mondiale, la communauté anglicane est réduite et les Britanniques se réunissent plutôt à Dinard dans la paroisse Saint Batholomew. En 1950, la chapelle rue du chapitre est vendue à un promoteur immobilier qui la transforme en appartements[129].
Au XXIe siècle, Saint-Malo compte deux églises protestantes : l'église protestante unie à Saint-Servan (rue Georges-Clemenceau) et l'église protestante baptiste (Vallée de Beaulieu)[131]. Ainsi que deux autres églises, l'évangélique pentecôtiste, rue d'Alsace et l'adventiste, rue des Cosnes.[réf. nécessaire]
Saint-Malo est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Saint-Malo-Fougères. Elle gère le port de commerce, de pêche et de plaisance de Saint-Malo ainsi que le port de pêche de Cancale, la cale du Bec de la Vallée et l’aéroport de Saint-Malo-Dinard-Pleurtuit. Elle gère aussi l'espace Duguay-Trouin qui permet d'organiser des salons.
Le développement économique de Saint-Malo relève de la compétence de Saint-Malo Agglomération qui a aménagé un parc technopolitain « Atalante Saint-Malo ». Ce parc est destiné à accueillir des entreprises de recherche, de production et de services dans deux filières[134] :
Le pays de Saint-Malo conserve une activité exportatrice développée[135].
Les plus grosses entreprises de la ville sont :
À Saint-Malo, il existe trois centres villes :
À Saint-Malo, il existe cinq centres commerciaux :
Les marchés ont lieu tous les jours de la semaine de 8 h à 13 h[136] :
Saint-Malo est un port de commerce actif, deuxième port de commerce de Bretagne[135]. Il est composé de quatre bassins, le bassin Vauban, le bassin Duguay-Trouin, le bassin Jacques-Cartier ainsi que le bassin Bouvet[137]. Les engrais et le bois forment une part importante des exportations[138] du port de Saint-Malo, mais de nombreux autres produits y transitent. Le port de Saint-Malo est un des premiers ports français d'importation de granit[138]. Les produits agro-alimentaires sont également très exportés en raison de l'importance de la production alimentaire et agricole en Bretagne.
Le trafic est de plus en plus important et ceci grâce aux liaisons avec la Grande-Bretagne et l'Irlande mais aussi avec les îles Anglo-Normandes[138].
Chaque année, c'est plus d'un million de passagers qui transitent par le port de Saint-Malo à destination ou en provenance de Grande-Bretagne, d'Irlande, de Jersey ou de Guernesey. L'avant-port de Saint-Malo est doté de deux terminaux ferries récents et performants, le terminal Ferry du Naye puis le terminal de La Bourse. Le nombre de passagers à travers la Manche s'est nettement développé depuis quelques années grâce en particulier aux liaisons régulières avec l'Angleterre : Portsmouth et Poole. Le port de Saint-Malo réalise un trafic important avec les îles de Jersey et Guernesey, autant en passagers qu'en marchandises. C'est l'activité touristique de ces îles qui est très développée et donc qui procure un flux continu. Le port de Saint-Malo, grâce à deux rampes RO/RO bien adaptées, est le principal site français d'acheminement de produits, de groupage et de conteneurisation vers Jersey et Guernesey[139].
Cependant l'accès au port est aussi rendu difficile par l'amplitude des marées et les fonds rocheux. Quatre phares balisent les différents chenaux d'accès : le Grand Jardin, la Balue, les Bas-Sablons et Rochebonne.
Saint-Malo abrite 83 monuments historiques et 169 bâtiments inventoriés[140]. Les plus connus ou les plus emblématiques, sont situés dans la cité historique, intra-muros :
Saint-Malo compte huit cimetières[146] : quatre à Saint-Servan et quatre dans le secteur de Paramé. En 2013, il n'est plus possible de réserver une concession à l'avance ni d'acheter une concession perpétuelle[146].
Au Moyen Âge, le cimetière de Saint-Servan était le cimetière du Pré-Brécel. Devenu trop petit, le cimetière de la Vigne-au-Chapt est créé en 1722[147] et devient le cimetière officiel de la ville en 1779[148]. Aujourd'hui, il est dénommé cimetière Jeanne-Jugan. Destiné à l'origine aux sépultures des pauvres, plusieurs personnalités y sont enterrées telles que le navigateur et amiral Pierre François Étienne Bouvet de Maisonneuve, l'amiral Auguste-Léopold Protet[149], l'amiral François Thomas Tréhouart[150], le contre-amiral François Colomban Étienne Marie Benic ainsi que le corsaire René Noël Rosse. On y trouve également plusieurs maires de Saint Servan comme Édouard Gouazon[150], Enfin, un carré anglican a été réservé aux anglais venus s'installer au XIXe siècle à Saint-Servan pour le commerce[151]. Le Cimetière marin du Rosais à Saint-Servan, face à la mer, abrite les tombes de plusieurs personnalités : Louis Duchesne, chanoine, philologue, et historien ; Constant Bricout, organiste ; Étienne Blandin, peintre de la Marine, et de son élève Geoffroy Dauvergne, peintre, ou encore René-Auguste de Chateaubriand et son épouse Apolline de Bédée.
Le cimetière de Lorette abrite la tombe de Rob-Vel, pseudonyme de Robert Velter, créateur de Spirou[146].
Le cimetière de Rocabey est le cimetière historique de Saint-Malo[146].
Le cimetière des Ormeaux est le siège du Bureau Central des Cimetières[152]. La ville compte également le cimetière de Paramé et le cimetière de Rothéneuf.
Plusieurs personnalités sont également enterrées dans la cathédrale de Saint-Malo : Jacques Cartier, René Duguay-Trouin, Nicolas-Charles-Joseph Trublet et l'évêque Jean de Châtillon[153]. Enfin, l'écrivain François-René de Chateaubriand est enterré sur le Grand Bé.
On trouve également la piscine naturelle de bon secours, plus grande piscine naturelle d’Europe (largeur 65m; longueur 100m), accessible à marée descendante pour le plus grand bonheur des touristes et malouins[réf. nécessaire].
On trouve également à Paramé le pavillon[154] des Indes[155] de Saint-Malo[156], vestige[157] de l'Exposition universelle de 1878.
Le tour des remparts est sans doute la première attraction touristique de Saint-Malo. Les Remparts de Saint-Malo ceignent entièrement la ville et on peut en faire le tour virtuellement sur le site de l'office du tourisme malouin.
On pénètre aujourd'hui à l'intérieur de la ville close par huit portes et trois poternes. Au XIIe siècle, il n'existe que
La statue de Notre-Dame de Bon-Secours, placée dans une niche en haut de la porte date d'après les experts du début du XVe siècle et semble être déjà en place en 1439. Le corps de garde placé en haut, détruit par un incendie en 1661, lui fit quelques dégâts nécessitant sa restauration et elle fut reposée et bénite en 1663. Elle est en calcaire blanc, et était polychrome. Elle subit les outrages du temps et des gens, jetée bas et brûlée à la Révolution, elle fut finalement restaurée et remise en place. L'originale se trouve aujourd'hui à l'abri et est remplacée par une copie. On lui prêta de nombreux miracles.
En 1564, pour se défendre contre les bandes huguenotes venant de Normandie, d'Anjou et de Tourain, on installa à la porte une herse et un hérisson[158]. Les deux grosses tours qui l'encadrent datent de 1582 et furent armées de canons. Le corps de garde au-dessus de la porte, fut supprimé en 1590, et remplacé par un beffroi avec une horloge à Deux visages, on y logea également une cloche répondant au nom de Noguette sonnant tous les soirs le couvre-feu et le lâcher des 24 dogues qui montaient la garde. Ces chiens du guet furent supprimés en 1770, après plus de 600 ans de bons et loyaux services. "Noguette", sonne toujours, mais l'originale fut placée dans le clocher de la cathédrale, à laquelle on accède directement depuis cette porte. Pour la protéger encore plus, on construisit un ravelin en 1644 qui sera supprimé lors de la reconstruction du quai Saint-Louis en 1839. En ce temps-là existaient également trois poternes :
Entre ces deux portes :
Puis revenant en arrière le long du quai Saint-Louis :
Elle est encastrée de deux pilastres à bossages, et était ornée, avant la Révolution, des armes du roi, posées en 1721. Des inscriptions en latin, rappellent que le territoire de la ville s'est agrandi et que l'évêque et la chapitre de Saint-Malo ont concédé le terrain. Elle est encadrée du côté ville de deux salles voûtées, aménagées dans l'épaisseur du rempart. Elle était précédée d'un pont-levis. Le passage très fréquent des bateaux qui descendaient la Rance, depuis Dinan pour ravitailler Saint-Malo, a donné le nom de cette première ville à la porte et au quai, ainsi qu'à la rue en face. Elle est classée au titre des monuments historiques depuis 1886.
Le château de Saint-Malo, qui héberge aujourd'hui la mairie, a été construit par les ducs de Bretagne puis aménagé et modernisé par Siméon Garangeau, disciple de Vauban. Par ailleurs, son donjon abrite actuellement le musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin. Intégré à la partie nord de l’enceinte par la porte Saint-Thomas, il s'en sépare − au sud-est de la porte Saint-Vincent − par une interruption, cette dernière correspondant à l’ancienne douve qui l'isolait du reste de la ville.
Au centre de la Cité historique se dresse la cathédrale Saint-Vincent de Saint-Malo, dédiée à saint Vincent de Saragosse, repérable à son clocher dominant les toits.
Sur le tour des remparts — mais aussi dans la ville — on trouve disséminées les monuments à Jacques Cartier, Duguay-Trouin[Note 16] ,Surcouf , Chateaubriand ou de Mahé de la Bourdonnais.
Comme autres points d'attraction permanents aux abords des remparts, le Fort National, au nord de la Cité historique, est accessible à marée basse, tout comme le fort du Petit Bé, et la tombe de Chateaubriand sur l'île du Grand Bé.
Les remparts de Saint-Malo doivent accueillir en 2028 un musée maritime municipal, au sein de l'École nationale supérieure maritime, sur le site de l'école d'hydrographie voulue par Colbert[162]. Dévoilé en novembre 2023, le projet prévoit l'accueil de 13 000 objets et a pour objectif d'accueillir plus 120 000 visiteurs chaque année.
Le pavillon des Indes de Saint-Malo est un ancien pavillon construit pour l'Exposition universelle de 1878 à Paris et transferé à Paramé (Saint-Malo)[156].
Ce pavillon commandé par le prince de Galles, futur Edouard VII, pour l’Expo universelle de Paris fut détruit par une violente tempête vers 1905.
Les devises sont traditionnellement associées aux armoiries.
Blason | De gueules à la herse d'or mouvant de la pointe, sommé d'une hermine passante d'argent, lampassée de sable, accolée, bouclée d'or et cravatée d'hermine. * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (sable sur gueules). |
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Détails | L'hermine, symbole des remparts, marche sur la herse, symbole de la ville.
Quant à la présence du dogue dans les armoiries, ces chiens qu'on lâchait le soir sur la grève, pour préserver la ville des pillages de navires, et ce jusqu'en 1770 : Seul Guy Le Borgne indique en 1667 dans son Armorial breton « d’argent à un dogue de gueules », mais dès sa période autonomiste de 1590-1594, la ville de Saint-Malo a fait usage d’un blason avec une hermine. Ce dernier fut confirmé en 1615 par le roi Louis XIII et, en 1696, dans l’Armorial général d’Hozier. On peut donc douter que le blason à dogue ait été celui de Saint-Malo. Blason de la ville de Saint-Malo, redessiné en 1949 par Robert Louis. |
Le drapeau actuel de Saint-Malo est un pavillon bleu à croix blanche (emblème des ports de guerre sous Louis XIV) au franc-quartier de gueules chargé d'une blanche hermine passant sur une herse d'or. Dit « pavillon corsaire », il s'agit du pavillon propre aux navires enregistrés à l’Amirauté de Saint-Malo (et non du pavillon propre aux corsaires malouins)[184]. Existant dès le XVIIIe siècle, le corsaire en cas d’attaque ne devait arborer que les suivants : Pavillon du Roi sous l'Ancien Régime, ou le drapeau national tricolore à partir de la Révolution.
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