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Pierre Odéon pseudonyme de Pierre Marie Perrin[1], né le à Pontivy (Morbihan) et mort en à Paris, est un militant communiste libertaire, objecteur de conscience, insoumis et administrateur du journal Le Libertaire[2].
Pierre Perrin Pierre Odéon | |
Naissance | Pontivy (Morbihan) |
---|---|
Décès | (à 74 ans) Paris 15e |
Première incarcération | 1921, six mois pour antimilitarisme |
Origine | français |
Cause défendue | libertaire antimilitarisme internationalisme |
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En 1921, responsable des Jeunesses anarchistes il est arrêté pour une affiche incitant à « la désobéissance aux ordres de mobilisation » et, en cas de guerre, à l’insurrection. Condamné à six mois de prison, sa peine est confirmée en appel.
Responsable, en 1922-1923, de la Jeunesse communiste anarchiste, il milite à l'Union anarchiste jusqu'en 1926, puis à l'Union anarchiste communiste révolutionnaire à partir de 1928[3].
Convoqué le pour accomplir une période militaire de réserve, il ne s'y rend pas et est arrêté en . Le , il se déclare objecteur de conscience devant le tribunal militaire qui le condamne à un an de prison. Interdit de visites, il entame avec d’autres insoumis ou objecteurs de conscience, une grève de la faim et obtient satisfaction au bout de deux semaines, notamment du fait d'une campagne d’opinion publique contre le « bagne militaire de Paris » du Cherche-Midi.
Le , il est libéré et s’engage activement dans la lutte pour la reconnaissance de l’objection de conscience et au Comité d'action contre les prisons militaires.
Il collabore au journal Le Libertaire et fonde, en 1934, le journal anarchiste Le Tocsin - Contre tous les fascismes - Pour la liberté[4].
Dès le début de la révolution sociale espagnole de 1936, il fonde avec Louis Lecoin et Nicolas Faucier le Comité pour l'Espagne Libre[5].
Il accompagne les camions de vivres et d'armes en Espagne, sans cesse sur les routes entre Paris et l'Aragon, via Barcelone[6],[7].
Il participe à la création de la Centurie Sébastien Faure de la Colonne Durruti (CNT-AIT), puis en , à l'organisation de la Colonie Ascaso-Durruti, un orphelinat financé à Llançà non loin de la frontière française, par le Comité pour l'Espagne libre[8].
Pendant l’Occupation, il est arrêté, semble-t-il pour avoir insulté des gradés allemands dans un café, et déporté au camp de concentration nazi de Buchenwald et aux mines de sel de Wansleben am See.
Il rentre en France en [9] où il crée un bulletin de liaison entre les familles de disparus.
Il est décoré de la Légion d’honneur[10].
Le , il participe, avec de nombreux autres déportés français et espagnols à la manifestation tenue Salle des sociétés savantes pour « protester contre le régime d’oppression qui subsiste toujours en Espagne et honorer les milliers d’Espagnols morts pour la cause de la liberté ».
Lorsqu’il défend Pierre Odéon, en 1930, arrêté pour avoir refusé d’être réserviste, Louis Lecoin écrit : « Odéon sait très bien que le problème social à la solution duquel nous travaillons, ne sera résolu que par la révolution. Je ne pense pas qu’en attendant cette révolution, il soit interdit d’agir individuellement, selon ses goûts, sa force de volonté et son ouvrage ».
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