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navire équipé pour la guerre De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Un navire de guerre ou navire militaire est un navire faisant partie des forces armées. Il peut s'agir d'un navire de surface ou d'un sous-marin. Les bâtiments de combat disposent de systèmes d'armes leur permettant d'attaquer, de se défendre ou de protéger d'autres unités telles que les bâtiments de soutien ou auxiliaires, parfois dotés de systèmes d'auto-défense ou totalement dépourvus d'armement.
Dans la marine française, on emploie généralement le terme de bâtiment, mais parfois aussi celui de navire, de bateau ou d'unité. Le terme de vaisseau (autrefois gros navire à voiles), trop emphatique, n'est plus utilisé par les marins pour désigner un navire moderne.
Selon, la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (article 29), un navire de guerre est :
« […] Un navire faisant partie des forces armées d'un État, portant les marques extérieures distinctives des navires militaires de sa nationalité. Il est placé sous le commandement d'un officier de marine, officier inscrit sur la liste des officiers ou un document équivalent et au service de cet État. L'équipage de ce navire est soumis aux règles de la discipline militaire. »
Selon les pays, les marques distinctives de nationalité peuvent différer du pavillon national (Belgique, Grande-Bretagne, Russie, etc.).
En droit international, un bâtiment de guerre est considéré comme une portion du territoire de l'État du pavillon. En conséquence :
Les missions d'un navire de guerre sont celles qui lui sont confiées par l'état-major de la marine, des forces armées, de l'administration ou du gouvernement. Elles peuvent être :
Ces missions correspondent, en général, aux capacités particulières du navire ou à sa spécialisation, capacités qui définissent un type de bâtiment :
Un navire de guerre est commandé par un officier de marine ou un officier marinier (équivalent à sous-officier dans les autres armées), appelé commandant, quel que soit son grade. Il est assisté par un commandant ou par un officier en second.
En France, les commandants sont nommés par décret du président de la République (pour les officiers) ou par décision ministérielle (officiers-mariniers). Une « lettre de commandement » leur est adressée et une cérémonie militaire dite de « prise de commandement » officialise ce fait devant l'équipage de l'unité.
L'autorité du commandant est entière en toutes circonstances ; il dispose de pouvoirs disciplinaires et d'appréciation sur tout le personnel de son bâtiment. Il assure des responsabilités administratives relatives au personnel, au matériel et aux finances. Il reçoit des attributions judiciaires.
Sa responsabilité est de préparer son unité aux missions qu'il peut recevoir, préserver la disponibilité du bâtiment, exécuter les missions qui lui sont confiés et défendre l'honneur du pavillon, tout en respectant et faisant respecter les lois, les règlements en vigueur et les ordres reçus. En l'absence d'ordres, il prend à son initiative les mesures lui permettant d'accomplir sa mission.
Il relève généralement de plusieurs autorités :
Dans la marine nationale française, il se compose de quatre grandes catégories de personnel, masculin et féminin (sauf à bord des sous-marins, où la présence de femmes n'est pas encore la règle) :
L'effectif, calculé au plus juste, est déterminé par un « plan d'armement », document qui fixe quantitativement et qualitativement les grades, les spécialités et le nombre de personnels de chaque catégorie. Ce plan d'armement résulte d'un compromis entre plusieurs exigences :
L'organisation d'un navire de guerre moderne s'articule autour de «centres nerveux» où sont assurées les fonctions de commandement et de contrôle. En France, elle est définie par l'arrêté 140.
Les performances d'un navire de ligne en bois changent beaucoup au cours de sa vie. Cette durée de vie étant en moyenne de 12 ans au minimum jusqu'à 20 ans pour les mieux construits, avec une possibilité d'extension via la reconstruction qui peut rajouter une dizaine d'années, une flotte opérationnelle est un ensemble de coques aux performances très hétéroclites.
La reconstruction ne concerne que les meilleurs navires, et les performances ne sont pas forcément conservées, notamment dans la pratique du tir par bordées qui est de toute façon impossible après une dizaine d'années de service, les structures se fatiguant vite sous cette contrainte extrêmement brutale. Mais la reconstruction est une nécessité, étant donné qu'elle coûte 20 à 30 % de moins qu'une construction neuve.
Au XVIIIe siècle, le coût de la construction, de l'équipement et de l'armement d'un bâtiment de 1er rang (plus de 100 canons, 3 ponts) représente en moyenne 1 million de livres tournois. Un 2e rang (vaisseau de 74 canons à 92 canons) coûte en moyenne 750 000 livres. Un 3e rang (autour de 64 canons) coûte environ 540 000 livres, et un 4e rang environ 430 000 livres. Durant leur "première" vie opérationnelle de 10 à 20 ans (hors reconstruction), tous les navires coûtent presque 150 % de leur coût de construction pour leur entretien (essentiellement les trois grands radoubs qu'ils subiront en moyenne).[réf. nécessaire]
On estime à cette date que 1 240 navires de guerre sont opérationnels dans le monde dont la répartition géographique est la suivante :
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