Descente d'Inanna aux Enfers
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La Descente d'Inanna aux Enfers (ou, dans sa version akkadienne, Descente d'Ishtar aux Enfers) ou Angalta (« Du grand ciel ») est un mythe sumérien qui raconte comment la déesse Inanna (Ishtar en akkadien) descend aux Enfers afin d'en renverser la dirigeante, sa sœur Ereshkigal, la « Reine des Morts ». Mais après avoir été dépouillée de tous ses atours, elle meurt et son cadavre est mis à pendre sur un clou. Le dieu Enki intervient indirectement et redonne vie à Inanna. La déesse, sur le chemin du retour, doit cependant, en échange de sa liberté, livrer un autre humain vivant afin qu'il la remplace dans le monde d'en-bas. Elle choisit Dumuzi, son époux, qui est emmené sans ménagements aux Enfers. À la suite des pleurs de la sœur de Dumuzi, Geshtinanna, le sort du malheureux époux est allégé : il ne reste aux Enfers que durant une partie de l’année et y est remplacé par sa sœur durant l’autre partie.
Ce mythe est connu sous deux versions différentes : l'une en sumérien, l'autre en akkadien. La version akkadienne est découverte et traduite en premier dans les années . L'existence de la version sumérienne, plus longue et plus ancienne, est connue au début du XXe siècle mais les épigraphistes mettent une cinquantaine d'années à en reconstituer l’intégralité et à la traduire complètement.
Tant par le nombre de personnages que par les aspects développés dans son intrigue, le récit de la Descente d'Inanna aux Enfers est porteur de nombreuses informations sur la culture mésopotamienne qu'il a marquée à tel point qu'on en retrouve des traces en Grèce, en Phénicie et dans l'Ancien Testament. Au XXe siècle, ce récit est utilisé par certains théoriciens de la psychanalyse pour illustrer certains mécanismes psychiques.