Campagne de 1871 à l'intérieur
guerre civile opposant Versaillais et Communards en 1871 / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
La Campagne de 1871 à l'intérieur est le nom officiel utilisé par le Gouvernement de Versailles pour désigner l'ensemble des opérations militaires ayant pour but de prendre le contrôle de l'intégralité du territoire français, de réprimer divers éléments prônant la démocratie directe dont notamment la Garde nationale et les communes insurrectionnelles établies (Paris, Lyon, Marseille, Saint-Étienne, Narbonne, Le Creusot) et d'empêcher d'autres mouvements insurrectionnels de s'ériger en communes (projet de commune de Besançon mais aussi troubles à Toulouse, Brest, etc.). Elle est appelée guerre civile de 1871[10], guerre civile française de 1871[11] ou simplement « guerre civile » par les autres parties et les observateurs étrangers. Dans un contexte de succession politique au Second Empire ce conflit militaire oppose l'armée régulière française pour le camp versaillais et la garde nationale pour le camp communard entre le 18 mars et le 7 juin 1871. Son épisode le plus connu est la Semaine sanglante.
Date |
- ( 81 jours ) |
---|---|
Lieu | France |
Issue | Victoire des Versaillais |
République française (Gouvernement de Versailles) | Commune de Paris Commune de Marseille Commune de Saint-Étienne Commune de Lyon Commune de Narbonne Commune du Creusot et autres mouvements projetant d'établir des communes insurrectionnelles en France en 1870-1871 |
Paris : Patrice de Mac Mahon Marseille : Henri Espivent de La Villesboisnet |
Paris : 120 000 hommes[1] |
Paris : 20 000 à 170 000 hommes[2],[3] |
Paris : 877 morts[4],[5] 6 454 blessés[4],[5] 183 disparus[4],[5] Marseille : 30 morts[6] 50 blessés |
Paris : 5 700 à 10 000 morts[7],[8] 43 522 prisonniers[9] Marseille : 150 morts[6] 500 prisonniers |
Batailles
Si la victoire du gouvernement de Versailles met fin à la guerre civile en France, permet le maintien de la démocratie représentative et l'entrée en application du traité de Francfort, la brutalité de la répression, son bilan humain et les exactions commises laisseront de profondes traces au sein de la société française. Elles entraîneront également une radicalisation de certains éléments anarchistes qui commettront régulièrement des attentats jusqu'à la fin du XIXe siècle. La garde nationale, pourtant emblématique de la Révolution française, sera par ailleurs purement et simplement dissoute. Cette défaite des communards aura également un fort retentissement international, notamment au sein du mouvement ouvrier, et donnera lieu à la publication de La Guerre civile en France de Karl Marx.