Affaire du collier de la reine
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L’affaire du collier de la reine est une affaire d'escroquerie qui s'est déroulée de 1784 à 1786 à la cour de France.
Montée par Madame de La Motte, une noble sans fortune, elle a eu pour victime l'un des plus hauts prélats du royaume, le cardinal de Rohan, évêque de Strasbourg et grand aumônier de France. Aidée de Cagliostro, La Motte parvient à faire croire au cardinal, qui cherchait à gagner les faveurs de Marie-Antoinette, que la reine désire un collier de diamants exceptionnel de plus d'un million et demi de livres. Rohan achète le collier pour la reine et le remet à La Motte. L'achat n'ayant pas été payé et le collier ayant disparu, le scandale éclate le . Le cardinal de Rohan est dupé plutôt que coupable, mais il est arrêté au château de Versailles en présence de la cour, car le roi considère comme insultant pour la reine que le cardinal ait pu croire qu’elle le chargeait d’une opération clandestine. Louis XVI refuse d'étouffer l'affaire : il fait embastiller Rohan et confie son jugement au Parlement de Paris.
Marie-Antoinette n’est pour rien dans cette affaire, mais étant donné son style de vie frivole et dispendieux, l’opinion croit qu’elle y a trempé d’une manière ou d’une autre. Abusée par toute une littérature de libelles et de calomnies, l'opinion prend le parti de Rohan et vilipende Marie-Antoinette que l'on accuse d'avoir réellement commandé le collier par l'intermédiaire du cardinal. Le Parlement de Paris condamne le Madame de La Motte au fouet, à la flétrissure et à la prison mais, sous la pression du clergé et de la grande noblesse, acquitte le cardinal de Rohan sans lui infliger aucun blâme. Le jugement apparaît comme un camouflet pour la reine.
L'affaire révèle la solidarité clanique de la noblesse et du clergé, capables de s'unir dans leur opposition à l'autorité royale. En jetant le discrédit sur la reine, elle aggrave la faiblesse politique de la royauté française. Les écrits haineux dirigés contre Marie-Antoinette en 1785-1786 annoncent la violence politique dont elle fera l'objet pendant la Révolution française.